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    Le lys et le chardon : les monnaies de François II en France et en Écosse

    [nbpagination_toc="Introduction"]

     

    S’il existait une liste des rois de France méconnus, François II serait certainement en bonne position dans celle-ci. Son court règne (10 juillet 1559 - 5 décembre 1560) ne laisse guère de traces dans nos mémoires (en tout cas dans la mienne). Sa mère et régente Catherine de Médicis est par exemple une figure politique majeure de l’époque qui ne laisse guère de place à ses fils, hormis Henri III peut-être. Les règnes prestigieux de François Ier (1515-1547) et celui d’Henri IV (1589-1610) achèvent d’éclipser le court passage de François II à la couronne de France. Un petit règne certes, mais ces 18 mois d’histoire de France ne sont pas les plus paisibles de notre histoire, loin s’en faut ! La période du règne de François II est trouble, marquée par des crises politiques et religieuses majeures, préludes au déclenchement des guerres de religions ainsi qu’à l’affaiblissement de l’influence française en Europe au profit de l’Espagne.

     

    Sur le plan numismatique, cette affirmation de « l’inexistence » de François II est encore plus vraie, aucune monnaie n’étant frappée au nom du roi nouvellement monté sur le trône. Cette état de fait est toutefois à relativiser, car à la suite de son mariage avec Mary Stuart, reine d’Écosse (r.1543-1567), on retrouve un monnayage écossais original aux armes de France et d’Écosse sur lequel François porte le titre de roi de France et d’Écosse. Il s’agit là des seules monnaies portant le nom de François II.

     

    Je vous propose au travers de cet article de revenir sur l’histoire de ce roi du XVIème siècle, l’histoire de son temps et sur ses monnaies à la fois en France et en Écosse, qui tout en étant officiellement étrangères n’en demeurent pas moins un petit peu françaises…

     

    [nbpagination_toc="Accession au trône"]

     

    ACCESSION AU TRÔNE

     

    Né à Fontainebleau le 19 janvier 1544, François est le premier fils d’Henri II et de Catherine de Médicis. Portant le prénom de son grand-père François Ier, il devient Dauphin du royaume de France à la mort de ce dernier en 1547. Son père Henri accède alors au trône sous le nom de Henri II. François est fiancé dès l’âge de 4 ans à Mary Stuart, reine d’Écosse et petite fille de Claude de Lorraine, duc de Guise. Les noces seront célébrées le 24 avril 1558, François devenant au passage roi d’Écosse. Le contrat de mariage officialise le titre de roi d’Écosse de François qui détient des pouvoirs identiques à ceux de son épouse, ainsi que le rapprochement des deux royaumes qui lors de l’accession au trône de François doivent théoriquement être réunis sous la même couronne (et leurs sujets naturalisés de part et d’autre). L’Histoire en décidera autrement…

     

     

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    © Collection du palais de Versailles

    Portrait du roi Henri II, François Clouet, 1559.

     

    Le règne du père de François, Henri II, est marqué par l’austérité : c’en est fini du faste de la cour de François Ier, des frivolités et des largesses pécuniaires. La période est également marquée par l’implantation durable des protestants et le début des querelles religieuses, malgré une certaine rigueur dans la répression envers les protestants. La puissance française en Europe se maintient, mais la fin de règne est marquée par plusieurs évènements défavorables, comme le traité du Cateau-Cambrésis (avril 1559) qui met un terme aux guerres d’Italie (initiées par Louis XII et poursuivies par François Ier) et aux espoirs français en Italie…

     

    Au cours d’un tournoi donné en l’honneur des mariages de sa fille Élisabeth de France avec Philippe II d’Espagne et de sa sœur Marguerite de France avec le duc de Savoie, Henri II est proprement embroché par la lance de son adversaire (le capitaine de sa garde écossaise, Gabriel de Montgommery) le 30 juin 1559. Après plusieurs jours d’agonie et de souffrance, Henri II meurt le 10 juillet suivant, François lui succédant au trône sous le nom de François II.

     

     

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    Le tournoi fatal, ©wikipédia.fr, impression anonyme, XVIème siècle, Allemagne.

     

     

    [nbpagination_toc="Le règne de François II"]

     

    LE RÈGNE DE FRANCOIS II

     

     

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    © Collection de la Chartreuse du Liget

    François II, artiste anonyme, XVIIème siècle

     

    Dès l’accession au trône de France de François II, le pays est en proie à une crise à la fois politique, financière et religieuse :

     

    Bien qu’âgé de 15 ans et légalement majeur, François II délègue (en accord avec sa mère Catherine de Médicis) une partie de ses pouvoirs aux oncles maternels de son épouse, les Guise, qui vont faire l’objet dans tout le royaume de profonds mécontentements : perçus comme d’ambitieux étrangers qui profitent des faveurs du roi, les Guise seront sans cesse en manque de légitimité et les principaux princes du sang (notamment Louis de Bourbon, Prince de Condé, et son frère Antoine de Bourbon, roi de Navarre) contesteront systématiquement leur mainmise sur le pouvoir ainsi que les mesures prises dans l’exercice de leurs fonctions. Le duc de Guise prend en main la destinée de l’armée royale tandis que son frère, le Cardinal de Guise, celle des finances, de la justice et de la diplomatie.

     

    Sur le plan financier, avec un déficit dépassant de loin les recettes annuelles de l’État, les Guise sont contraints de pratiquer une politique d’austérité draconienne : non-paiement des factures des fournisseurs de la cour, diminution des payes des militaires et officiers, diminution des effectifs de l’armée… Cela bien entendu n’arrange en rien leur côte de popularité, les choix effectués étant de plus empreint d’une certaine partialité…

     

    C’est la crise religieuse qui marquera le plus le règne du jeune roi. Le protestantisme est en effet en plein essor depuis le début du XVIème siècle et l’essor du luthéranisme puis du calvinisme. Lors de l’accession au pouvoir de François II, 10% de la population française est protestante (les « huguenots »), proportion qui monte à 30% dans la noblesse ! Poursuivant la politique de son père, François II durcit la répression envers les protestants : dès l’automne 1559 survient une grande vague de perquisitions, d’arrestations et de confiscations des biens. Les exécutions suivent de près, tout agitateur étant implacablement châtié. Cette politique répressive entraîne un groupe de gentilshommes à monter le projet de renverser le gouvernement des Guise et de confier le pouvoir aux princes du sang : c’est la célèbre conjuration d’Amboise.

     

    Les conjurés ont pour projet d’investir le palais avec le concours d’une importante troupe de huguenots et, tout en s’assurant de la sécurité du roi, d’éliminer les Guise au moindre signe de résistance de leur part. Mal organisée et mal préparée, la conjuration va se terminer en bain de sang. Des rumeurs de complot sont parvenues à la cour dès le mois de février 1560, ce qui a entraîné un revirement dans l’attitude du conseil royal (il est ainsi offert une amnistie générale aux protestants) mais il est hélas trop tard, les troupes rebelles convergeant de toute part vers le château d’Amboise où siège la cour. L’arrestation des principaux conjurés le 15 mars 1560 désorganise les troupes rebelles qui sont capturées une à une, mettant fin à tout espoir de renversement du gouvernement. Une ultime tentative sera menée par quelques centaines d’hommes le 17 mars suivant, mais ces derniers seront repoussés, poursuivis et massacrés, finissant pour certains pendus au grand balcon du château d’Amboise. La répression qui s’ensuivra durera plusieurs semaines et fera des centaines de victimes. Louis et Antoine de Bourbon ne devront leur salut qu’à l’absence de preuves envers leur personne, et pourront se réfugier dans le sud-ouest.

     

     

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    ©wikipédia.fr

    Exécution des conjurés d’Amboise, gravure d’après Tortorel et Perrissin, XVIème siècle

     

     

    Devant le mécontentement général et après l’alerte de la conjuration d’Amboise, François II et ses conseillers, sur conseil de Marie de Médicis, renouent le dialogue avec les tenants du protestantisme, amorçant une politique de conciliation. Des premières mesures de clémence sont prises, permettant la libération des prisonniers pour fait de religion (édit de Romorantin en mai 1560). Les rassemblements protestants demeurent néanmoins interdits.

     

    La nomination d’un nouveau chancelier de France moins intransigeant, Michel de l’Hospital, va provoquer une tentative de rapprochement entre chrétiens de toute opinions, ce dont le Pape Pie IV ne veut initialement pas entendre parler. Devant le risque de tenue d’un concile national en France conte l’avis de Rome, le Pape accepte finalement l’ouverture d’un concile général tout en rejetant la participation des protestants… Un pas en avant, un pas en arrière…

     

    Sur le plan politique, le gouvernement tente d’obtenir l’appui de ses sujets. Mais devant le risque d’être évincés, les Guise refusent la tenue d’États Généraux, y préférant une consultation de la noblesse française. Cette dernière, tenue en août 1560, n’aboutit finalement à rien, si ce n’est à… une demande de convocation des États Généraux. Une nouvelle fois, l’affaire piétine…

     

    En province, ces atermoiements et la relative clémence envers le protestantisme incite les assemblées de protestants à se réunir, mettant à mal l’autorité royale. La tentative d’apaisement du pouvoir a finalement pour effet pervers de majorer les troubles dans le sud-ouest et le sud de la France. Les émeutiers, soutenus par la noblesse locale, s’attaquent aux symboles royaux et déclenchent localement de véritables insurrections durant l’été 1560 (l’ombre des Princes de sang, Condé et Navarre, n’est d’ailleurs pas bien loin dans l’organisation de ces révoltes). C’en est trop pour le roi qui envoie la troupe, et l’automne voit un semblant d’ordre se remettre en place. Les chefs rebelles sont en fuite, et le Prince de Condé, convoqué à la cour est arrêté en octobre 1560 et condamné à mort (bien que les sources sur ce dernier point divergent).

     

    Pour finir sur l’histoire du règne de François II, il convient d’évoquer les aspects internationaux finalement peu importants et dominés par l’application du traité de paix entre la France et l’Espagne : le traité du Cateau-Cambrésis, signé quelques mois avant l’accession au trône de François II (avril 1559) et qui met fin officiellement à plus de 40 ans de guerre entre français et espagnols. Ce traité entérine la renonciation à toutes les conquêtes françaises en Italie : la Savoie, le Piémont, la Toscane et la Corse, qui sont progressivement abandonnées non sans une certaine amertume. La récupération de quelques places fortes au nord-est du royaume, rendues (difficilement) par Philippe II d’Espagne ne compense pas vraiment ces pertes territoriales. C’est le début d’une diminution de l’influence française en Europe, au profit essentiellement de l’Espagne. Une dernière péripétie mineure marque le règne de François II : c’est la perte définitive de la colonie française au Brésil, détruite par les portugais en mars 1560, mettant fin à tout projet immédiat d’implantation dans cette région du monde.

     

    [nbpagination_toc="Monnaies françaises"]

     

    MONNAIES FRANCAISES

     

    Il convient de faire brièvement le point sur le système en usage sous François II, hérité du système mis en place par Henri II. Ce dernier a réformé dès 1547 la monnaie en France et abandonné de la frappe des écus d’or au profit de monnaies d’or avec portrait : les écus d’or dits « à l’effigie » puis en 1550 les « Henri d’or », avec ses multiples (double Henri d’or) et divisionnaires (demi Henri d’or). Le Henri d’or est émis pour une valeur de 50 sous tournois, avec un poids légèrement supérieur à l’ancien écu d’or. Contrairement au monnayage d’or, le monnayage d’argent a gardé les règles en usage sous François Ier.

     

    En ce qui concerne François II, il n’existe tout simplement pas de monnaies frappées à son effigie, ni même mentionnant son nom durant son bref règne : tous les modèles frappés sous le bref règne de François sont repris des types de Henri II. On retrouve ainsi les Henri d’or (avec son multiple, le double Henri d’or et son divisionnaire, le demi Henri d’or), les testons et demi-testons, les testons et demi-testons du Dauphiné, les douzains aux croissants et douzains aux croissants du Dauphiné. Il est bien difficile d’attribuer à tel ou tel roi une monnaie, les monnaies portant le millésime 1559 pouvant être attribuée à Henri II ou François II, tandis que celle portant le millésime 1560 peuvent attribuées à François II ou Charles IX (qui a fait frapper certaines monnaies du type de Henri II jusqu’en février 1561, tout en gardant le millésime 1560…). Rappelons par ailleurs qu’à l’époque, l’année commence seulement à Pâques et que le changement de millésime s’effectue dès lors vers les mois de mars ou d’avril. Dans cette apparente complexité, J. Duplessy nous précise toutefois que toutes les pièces au millésime 1560 sans différent d’atelier pointé semblent dater du règne de François II.

     

    Ci-dessous, quelques exemples de ce monnayage, pouvant (sans certitude absolue toutefois) être rattachée au règne de François II :

     

     

    Double Henri d’or

     

     

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    L’exemplaire montré en exemple ci-dessus a été frappé à Rouen, en 1559. D’un diamètre de 28mm, pour un poids de 7,3 g, la monnaie représente à l’avers le buste cuirassé à droite d’Henri II, avec en légende (légende débutant à 7h) « HENRICVS. II. DEI. G. FRANCOR. REX. » (« Henri II, par la grâce de Dieu, roi des Francs »). Au revers de la monnaie, on trouve la représentation d’une croix formée de quatre H couronnées, cantonnée aux 1 et 4 d’un croissant, aux 2 et 3 d’un lys. La lettre d’atelier se situe au cœur de la croix (lettre B pour l’atelier de Rouen). En légende est inscrit « DVM. TOTVM. COMPLEAT. ORBEM 1559 » (« Pour qu'il remplisse l'Univers »), variante de la devise personnelle de Henri II. (Crédit image : ©wikipedia.fr)

     

     

    Teston

     

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    Monnaie émise pour une valeur de 10 sous tournois, le teston présenté ci-dessus pèse 9,4g pour un diamètre de 29,5 mm. Il représente à l’avers le buste cuirassé d’Henri II tête nue, tourné vers la droite, avec en légende l’inscription « HENRICVS. II. D. G. FRANCO. REX » (« Henri II, par la grâce de Dieu, roi des Francs »). Au revers, on trouve un écu de France couronné et accosté de deux H couronnées. La lettre d’atelier se trouve à la pointe de l’écu (en l’occurrence le M pour l’atelier de Toulouse). La légende est celle qui est habituellement réservée au monnayage d’or : « XPS. VINCIT. XPS. REGNAT. XPS. IMPE » pour « Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande ».

     

     

    Teston du Dauphiné

     

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    Les testons dit « du Dauphiné » sont d’un graphisme similaire aux testons précédemment vus, l’écu de France du revers étant simplement remplacé par l’écu de France-Dauphiné. D’un poids de 9,1g pour un diamètre de 28mm, l’exemplaire ci-dessus a été frappé à Grenoble (lettre d’atelier Z). (Crédits ©monnaiedantan.fr)

     

     

    Douzain aux croissants

     

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    Émis pour une valeur de 12 deniers tournois (d’où son nom de douzain), cette monnaie de billon présente à l’avers un Écu de France couronné, accosté de deux croissants également couronnés. En légende on retrouve la mention « +HENRICVS.2.DEI.G.FRANCORV.REX » (« Henri II, par la grâce de Dieu, roi des Francs »). Le revers représente une croix formée de 8 croissants, cantonnée de H en 1 et 3 et de couronnelles en 2 et 4, avec en légende « +SIT.NOMEN.DNI.BENEDICTVM. » (« Béni soit le nom du Seigneur »). Frappé en 1559 à Anger (lettre d’atelier F à la pointe de l’écu), la monnaie donnée en exemple pèse 2,5g pour un diamètre de 27,5mm).

     

     

    Ainsi, il n’existe pas en France de monnayage propre à François II, et il faut se tourner de l’autre côté de la mer du Nord pour trouver une trace numismatique de ce roi de France.

     

     

    [nbpagination_toc="L’alliance franco-écossaise"]

     

    L’ALLIANCE FRANCO-ÉCOSSAISE

     

    Comme nous l’avons précédemment cité, le roi François II est marié très jeune à la non moins jeune reine d’Écosse Mary Stuart, unissant les destinées de ces deux royaumes. Un petit retour en arrière est nécessaire afin de comprendre ce qu’il s’est passé.

     

    Fille de Jacques V d’Écosse et de Marie de Guise, petite fille du duc de Guise, Mary Stuart voit le jour à peine une semaine après le décès de son père, devenant aussitôt reine (elle est couronnée le 9 septembre 1543, à l’âge de 9 mois) sous le nom de règne de Mary Ière. La gestion du royaume n’est bien entendu pas confiée à la jeune reine : le comte d’Arran, puis sa propre mère, Marie de Guise, assureront la régence.

     

     

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    © Victoria and Albert Museum

    Marie Stuart, reine d’Écosse, François Clouet, vers 1559

     

     

    Alors que dans un premier temps, il est envisagé de marier la jeune Mary au fils d’Henry VIII d’Angleterre (traité de Greenwich du 1er juillet 1543), l’attitude belliqueuse des anglais qui n’ont de cesse de tenter de rattacher l’Écosse à leur royaume depuis bien longtemps, et l’attitude des meneurs écossais feront capoter le projet, Mary étant soustraite à l’influence anglaise. Le roi d’Angleterre prend aussitôt les armes contre l’Écosse, précipitant un retour des Écossais vers un de leur plus vieil allié : la France.

     

    Devant la perspective de destruction leur pays, le Parlement écossais renouvelle ses liens avec la monarchie française dès décembre 1543, et la naissance en 1547 de François, dauphin de France, permet d’envisager un mariage unissant les deux couronnes et le renouvellement de l’Auld Alliance (Alliance entre France et Écosse aux dépens de l’Angleterre, dont l’origine remonte possiblement à 1165, la première trace écrite datant de 1295). Le décès d’Henri VIII d’Angleterre en 1547 ne change pas la donne et les exactions se poursuivant en Écosse, le projet d’union est concrétisé par les fiançailles de Mary Stuart et de François II en 1548, provoquant l’envoi immédiat de troupes françaises en Écosse et la soustraction de la jeune souveraine écossaise aux multiples dangers la menaçant (enlèvement, meurtre…) par son envoi en France.

     

    Le mariage est célébré le 24 avril 1558 alors que François n’est pas encore roi de France et le contrat de mariage stipule formellement que le dauphin de France porterait le titre de roi d’Écosse, possédant d’ailleurs les mêmes pouvoirs que son épouse. Par la suite, à l’accession au trône de François, il est prévu que les deux royaumes soient réunis sous la même couronne, l’héritier mâle du couple pouvant seul prétendre à la succession de France (cette bonne vieille loi salique…), tandis qu’en cas de décès prématuré de Mary, la France mettrait sur le trône le plus proche héritier écossais. Il existe par ailleurs des clauses secrètes à ce contrat de mariage, la plus importante stipulant que l’Écosse et les droits écossais à la couronne d’Angleterre revendraient à la France en cas de décès de Mary sans héritier.

     

     

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    © Bibliothèque Nationale de France

    François II et Marie Stuart, auteur anonyme, vers 1558

     

     

    Durant cette période, royaume de France et royaume d’Écosse sont très proches l’un de l’autre, et lors de l’accession au trône de François II, Mary devient reine de France et d’Écosse. Demeurant en France auprès de son époux, c’est sa mère Marie de Guise qui continue d’assurer la régence en Écosse.

     

    Mais la position dominante de la France en Écosse ne plait pas à tout le monde : une partie de la noblesse protestante écossaise (les Lords de la congrégation, soutenus par l’Angleterre) se soulève et s’oppose à Marie de Guise, qui est chassée d’Édimbourg et doit se réfugier en la forteresse de Dunbar. Malgré le soutien apporté par François II à la régente, celle-ci décède en juin 1560, emprisonnée à Édimbourg, sans avoir pu recouvrer son pouvoir, même si les armées françaises ont plus ou moins rétablie la situation. La noblesse écossaise ne doit son salut qu’à l’intervention de la reine d’Angleterre Elisabeth Ière qui ne peut accepter de futures prétentions françaises à la succession du trône d’Angleterre et envoie l’armée faire le siège des troupes françaises dans le port de Leith. La ruine des finances françaises et les troubles en France forcent François II à négocier une paix désavantageuse : le traité d’Édimbourg de juillet 1560 établi le protestantisme comme religion d’État en Écosse, la reconnaissance d’Elisabeth Ière comme reine d’Angleterre et la renonciation de la France à tout ses droits sur la couronne écossaise. Les troupes françaises sont par conséquence expulsées d’Écosse. François II et Mary refuseront par ailleurs de signer ledit traité lorsqu’il leur sera présenté, ce qui en définitive n’influera guère sur le cours de l’histoire.

     

    [nbpagination_toc="Monnayage écossais et franco-écossais"]

     

    MONNAYAGE ÉCOSSAIS ET FRANCO-ÉCOSSAIS

     

    Durant une période d’environ 15 ans, royaume de France et royaume d’Écosse ont donc été étroitement liés. Il est dès lors logique de retrouver un monnayage écossais mentionnant François II comme roi de France et d’Écosse, pareille monnaie n’existant pas en France (comme nous l’avons vu précédemment, il n’existe en France aucune monnaie au titre de « François roi de France » ni « François roi de France et d’Écosse »). On retrouve trois monnayages écossais pour trois périodes distinctes :

    - la première période, où la reine Mary est fiancée au dauphin de France (1548-1558).

    - la seconde période (1558-1559), datant du mariage de François et Mary, avant l’accession au trône de François. Les deux époux sont dès lors roi et reine d’Écosse, dauphins de France.

    - La troisième et dernière période (1559-1560), ou nos deux protagonistes sont roi et reine de France et d’Écosse.

     

    PREMIÈRE PÉRIODE : 1548-1558

     

    Le royaume d’Écosse émet en 1553 un monnayage d’or, qui célèbre à sa manière la promesse de mariage entre la reine Mary et François de France : il s’agit la pièce de 44 shillings.

     

     

    Pièce de 44 shillings 1553

     

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    La pièce est un parfait résumé de la situation politique de l’époque : on trouve à l’avers l’écu d’Écosse couronné, accosté des lettres « I » et « G » (pour « Iacobus Gobernator », « James Gouverneur ») rappelant que la régence du royaume est assurée à cette date par James Earl, comte d’Arran (Marie de Guise ne sera régente que l’année suivante). En légende, on trouve l’inscription « + MARIA. DE. GRA. R. SCOTORVM. » pour « Marie, par la grâce de Dieu, reine d'Écosse ».

    Au revers se trouvent les initiales imbriquées « M » (« Marie »), « F » (« François ») et « G » (« Guise »), encadrées de deux roses à cinq pétales, là aussi un parfait résumé de la gouvernance écossaise du moment. En légende circulaire, on trouve la mention « + DILIGITE IVSTICIAM » (« Respecter la Justice ») suivie du millésime 1553. Cette monnaie en or, émise pour 44 shillings (soit 2,2 livres) est frappée à Édimbourg et mesure 27 millimètres pour un poids de 5,22 grammes. (Crédits image : ©numisbids.com)

     

    Il s’agit là de la première mention de François (qui n’est pas encore roi ni en Écosse ni en France) sur une monnaie. Il n’y aura pas d’autre émission de monnaie évoquant le dauphin de France jusqu’à son mariage avec Mary d’Écosse en 1558.

     

     

    SECONDE PÉRIODE : 1558-1559

     

    Ce monnayage écossais de 1558 et 1559 évoque le mariage de François et Mary, avant l’accession au trône de France de François : les deux époux sont dès lors roi et reine d’Écosse, dauphins de France.

     

    Il sera émis durant ces deux années un teston d’argent (appelé également gros), un demi-teston (ou demi-gros), un quart de gros en billon et une monnaie de billon noir, le lion. Toutes les monnaies sont frappées à Édimbourg.

     

     

    Teston d’argent 1558-1559

     

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    Le teston d’argent se retrouve avec les millésimes 1558 ou 1559. A l’avers, on trouve un écu brochant sur une croix, mi-parti, au 1 au contre-écartelé en a et d de France, en b et c du Dauphiné, au 2 d’Écosse ; mi-parti d’Écosse. La légende de l’avers devient « FRAN. ET. MA. D. G. R. R. SCOTOR. D. D. VIEN. » pour « François et Marie, par la grâce de Dieu, roi et reine d’Ecosse, dauphin et dauphine du Viennois ». Au revers on observe le monogramme FM sous une couronne accostée de deux croix de Lorraine, rappelant les origines Lorraine de la famille maternelle de la reine. En légende « +. FECIT. VTRAQVE. VNVM. » (« Nous ne faisons qu’un »).

     

    L’exemplaire ci-dessus, fabriqué en argent 917 millièmes, pèse 6,03g pour un diamètre de 28,5mm. (Crédits image : ©wikipedia.fr)

     

     

    Demi-teston d’argent

     

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    Le demi-teston reprend les mêmes codes, aussi bien à l’avers qu’au revers. Le poids est bien évidemment inférieur, l’exemplaire ci-dessus pesant 3g pour un diamètre de 23,5mm. La monnaie est toujours fabriquée en argent 917 millièmes. (Crédits image : ©cgb.fr)

     

     

    Quart de gros d’argent

     

    En 1559 est frappé un gros d’argent qui célèbre plus spécifiquement le mariage de François et de Mary. Cette monnaie porte à l’avers le monogramme FM couronné, accosté à gauche d’un dauphin couronné et à droite d’un chardon couronné (symbole respectivement du Dauphiné et de l’Écosse). En légende se trouve la même mention que sur les testons et demi testons « + FRAN. ET. MA. D. G. R. R. SCOTOR. D. D. VIEN ». Le revers de la monnaie est plus original : un cartouche carré, accosté de deux croix de Lorraine et surmonté d’une croix potencée, comporte le texte suivant sur quatre lignes : « IAM. NON / SVNT: DVO / SED: VNA / .CARO. » (« Ils ne sont plus deux mais une seule chair »). En dessous du cartouche se trouve le millésime 1559. L’exemplaire présenté ci-dessous est fabriqué (toujours à Édimbourg) en billon et pèse 1,58g pour un diamètre de 21,5mm.

     

     

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    Lion ou « hardhead » (hardi) en billon, 1558 à 1560

     

    La dernière monnaie de cette période est le lion, appelé également Hardhead (qui est une déformation du Hardi français). Cette petite monnaie de billon noir (90% de cuivre, 10% d’argent) est frappée à partir de 1558. Il s’agit de l’équivalent du denier français.

     

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    La monnaie est très petite (l’exemplaire ci-dessus pèse à peine 0,85g, le diamètre ne nous est pas parvenu) et comporte à l’avers le désormais habituel monogramme FM accosté de deux dauphins, avec une légende identique à celle des testons et gros vus précédemment. Le revers comporte un lion rampant couronné, avec en légende la mention « VICIT VERITAS » (« la vérité vainc ») et le millésime.

     

     

    On notera par ailleurs que deux essais, le premier en or, le second en argent furent frappés en 1558. Les deux essais représentaient à l’avers les profils face-à-face de François et Mary, avec en légende « FRAN ET MA DG RR SCOTOR DELPHIN VIEN » (« François et Mary, par la grâce de Dieu, roi et reine d’Écosse, Dauphin du Viennois ». Au revers de l’essai d’or se trouvait une croix formée de 8 dauphins, cantonnée de 4 croix de Lorraine, avec en légende « HORUM TUTA FIDES » (« leur fidélité est assurée »). Le revers de l’essai d’argent comporte quant à lui un écu couronné, parti de France, du Dauphiné et d'Ecosse, entre les lettres F et M couronnées et l'inscription « FECIT VTRA QVE VNUM » (« nous ne faisons qu’un »).

     

    Ces deux essais sont représentés ci-dessous (à gauche, l’essai en or ; à droite, l’essai en argent. Crédits photos : © numismatiquenice.eu)

     

     

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    TROISIÈME PÉRIODE : 1559-1560

     

    A la mort de Henri II, François devient roi sous le nom de François II. C’est l’occasion de sortir deux nouvelles monnaies en Écosse, les gros et demi-gros d’argent (ou teston et demi-teston). Ces monnaies sont globalement identiques aux testons frappés les années précédentes, et toujours fabriquées à Édimbourg.

     

     

    Gros d’argent

     

    On retrouve à l’avers l’écu couronné mi-parti de France et d'Écosse, accosté d'une croix et d'une croix de Saint-André. La légende a été légèrement modifiée pour devenir « +. FRAN. ET. MA. D. G. R. R. FRANCO. SCOTORS » (« François et Marie par la grâce de Dieu, roi et reine de France et d'Écosse »). Le revers comporte toujours le monogramme FM, mais cette fois accosté d’un lis et d’un chardon couronnés. En légende se trouve l’inscription « + VICIT. LEO. DE. TRIBV. IVDA. » (« Le lion de la tribu de Juda a triomphé »), le lion de la tribu de Juda étant une manière d’évoquer à l’époque Jésus Christ. La monnaie présentée ci-dessous pèse 5,9g pour 29 mm de diamètre.

     

     

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    Le demi gros d’argent est identique, bien que d’un diamètre et d’un poids plus faible. Nous le présentons ci-dessous (Crédits photo : ©numisbids.com, mensurations inconnues) :

     

    Demi-gros d’argent

     

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    L’exemplaire est intéressant par la contremarque apposée au revers, ce qui signifie que la monnaie a été réévalué de manière tout à fait officielle en 1578, bien après le décès de François II.

     

     

    Parallèlement à la frappe de ces nouveaux types monétaire est poursuivie la frappe du lion (ou hardhead) en billon, sur le même modèle que vu précédemment. La production de cette monnaie de billon sera arrêtée en 1560.

     

    Les monnaies de cette troisième période (à l’exception du lion en billon) sont les seules à être référencée par Jean Duplessy comme monnaies royales françaises, les précédentes monnaies frappées en Écosse l’ayant été alors que François ne porte pas encore le titre de roi de France.

     

    Il est à noter qu’après le décès de François II, la frappe des gros (testons) aux armoiries de France-Écosse sera poursuivie jusqu’en 1565, date du remariage de la reine d’Écosse, qui introduira de nouveaux types monétaires à cette occasion.

     

     

    [nbpagination_toc="Mort et postérité de François II"]

     

    MORT ET POSTÉRITÉ DE FRANCOIS II

     

    François II tombe malade en novembre 1560 après une partie de chasse, vers Orléans. Se plaignant de maux au niveau de l’oreille, il meurt le 5 décembre 1560, probablement des suites d’une otite surinfectée ou d’une méningite. Enterré à Saint Denis, François laisse peu de trace dans notre histoire : un roi adolescent et sans expérience, fragile aussi bien physiquement que psychologiquement, qui est essentiellement mentionné de nos jours comme « l’époux de Mary Stuart », cette dernière ayant acquis une renommée bien plus importante comme nous le verrons plus bas. Le règne de François II est surtout marqué par les troubles de plus en plus importants en catholiques et protestants, préfigurant les guerres de religion à venir.

     

    Mourant sans postérité, c’est son frère Charles âgé de 10 ans qui accède au trône sous le nom de Charles IX. Devant le jeune âge du roi, Catherine de Médicis est nommée régente du royaume (plus exactement « gouvernante de France »), affermissant sa prise en main du pouvoir en France. Au passage et après négociations avec la nouvelle régente, qui a besoin de l’influence des princes de sang face aux Guise, le prince de Condé qui attendait son exécution est gracié et libéré.

     

     

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    © Fondation Bemberg

    Charles IX, roi de France, François Clouet, 1560-1572

     

    [nbpagination_toc="Et Mary Stuart dans tout cela ?"]

     

    ET MARY STUART DANS TOUT CELA ?

     

    La mort de François II en décembre 1560 laisse Mary Stuart veuve à 19 ans. Elle négocie son retour en Écosse en tant que souveraine, retour qui est autorisé à la condition de ne pas chercher à rétablir le catholicisme. Ne prenant pas les rênes du parti catholique et tolérant largement les protestants, Mary déçoit dans un premier temps ses partisans, mais son mariage avec son cousin germain lord Darnley (un des chefs de file catholique) en 1565 lui attira également la désapprobation du parti protestant ainsi que de la reine d’Angleterre Elisabeth Ière. De cette union naquit un enfant né en 1566, Jacques. L’union sera éphémère car Lord Darnley, jaloux de l’amitié de Mary avec son secrétaire privé, fera assassiner ce dernier, puis changera d’allégeance complotant ouvertement contre son épouse.

     

    En 1566, Mary débute une liaison avec Jacques Hepburn, comte de Bothwell, son mari Lord Darnley trouvant quant à lui opportunément la mort dans des circonstances troubles en février 1567, jetant le discrédit sur la reine d’Écosse : cette dernière épouse en effet son amant récemment acquitté des charges d’assassinat envers Darnley. Cette union précipita l’assemblée d’une confédération de nobles écossais qui firent arrêter la reine, qui se retrouve emprisonné et forcée d’abdiquer au profit de son fils en juillet 1567.

     

    En mai 1568, Mary s’enfuie de sa prison du château de Loch Leven et lève une petite armée, battue quelques jours plus tard lors de la bataille de Langside. Mary est alors contrainte de s’enfuir en Angleterre, où elle est fraichement reçue par sa cousine Elisabeth Ière, qui la fait purement enfermer, en raison des prétentions de Mary sur le trône anglais.

     

    Un nouveau retour en arrière est nécessaire pour expliquer cette situation. Après les décès d’Henry VIII (en 1547), d’Edouard VI (en 1553) puis de Marie Ière d’Angleterre (en 1558) se pose un problème de succession : l’héritier direct issue de la lignée d’Henry VIII d’Angleterre n’est autre que Mary Stuart, reine catholique d’Écosse, récemment mariée au roi de France. Le rassemblement de l’Écosse, de l’Angleterre et de la France sous une même couronne est impensable, notamment pour Philippe II d’Espagne qui préfère intercéder en faveur d’Elisabeth Tudor, fille illégitime d’Henry VIII, qui monte sur le trône en novembre 1558.

     

    Ainsi lorsque Mary Stuart s’enfuie en Angleterre en 1568, Elisabeth Ière la perçoit comme une rivale, héritière proclamée du trône britannique, de confession différente et à même de satisfaire les espoirs de restauration de leur religion des catholiques anglais. L’emprisonnement sera long, Mary étant transférée de prison en prison afin d’éviter toute velléité de fuite ou de ralliement à sa cause. Après 18 ans de détention, Elisabeth est convaincue de l’existence de complots envers sa personne, plus ou moins rattachés à la personne de Mary Stuart et décide de se débarrasser de la reine déchue, à vrai dire bien encombrante. La conspiration de Babington en 1586 permettra d’incriminer l’ex-reine d’Écosse (cette dernière devait se voir offrir le trône d’Angleterre en cas de réussite de la conjuration). Les preuves quant à l’implication de Mary Stuart dans ce complot sont ténues et peut-être fabriquées de toute pièces (soit par les ennemis de Mary ou par les services d’Elisabeth Ière) mais quoi qu’il en soit, l’ex-reine d’Écosse est condamnée à mort et exécutée le 8 février 1587, par décapitation. Victime de la politique et des passions religieuses de l’époque, Mary Stuart repose ironiquement en l’abbaye de Westminster, à 10 mètres à peine du tombeau d’Elisabeth Ière. Elle reste la plus connue des souverains écossais en raison notamment de son tragique destin.

     

     

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    ©Musée des beaux-arts de Valenciennes

    L’exécution de Marie Stuart, Abel de Pujol, XIXème siècle

    Retour utilisateur

    Commentaires recommandés

    Le 13/03/2022 à 16:38, Guillaume Hermann a dit :

    Superbe article, très original, documenté et bien illustré ! Attention à la coquille sur la date ("les fiançailles de Mary Stuart et de François II en 1448") ?

    Merci !

     

    Et merci d'avoir relevé cette coquille, qui est corrigée.

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