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  • Guillaume Hermann
    Guillaume Hermann

    Lexique numismatique

    Ce lexique consacré à la collection des monnaies, jetons, médailles et billets a été mis en ligne sur le forum initialement en 2013, sous un onglet dédié. Dès qu'un mot défini dans le lexique était utilisé sur le forum, il se soulignait et il suffisait de cliquer dessus, dans le corps du message du forum, pour obtenir sa définition.

    Un changement d'hébergeur du forum a eu raison de ce système. Je republie donc aujourd'hui les définitions, mais sous forme d'article, en raison des contraintes techniques.

     

     

    A

     

     

    Alignement

    L’alignement en numismatique est, en général, l’alignement des faces. Une monnaie peut être alignée en frappe monnaie, ou en frappe médaille (voir à F), ou avec un décalage intermédiaire qui sera exprimé en heures ou en degrés.

     

    Anépigraphe

    Sans écriture. Une face anépigraphe (un avers anépigraphe, un revers anépigraphe) est une face de monnaie, de jeton ou de médaille sur laquelle ne figure aucune écriture, qu’il y ait ou non un motif (portrait, forme géométrique…).

     

    Avers

    C’est une face de la monnaie, l’autre étant le revers.

    Définir laquelle est l’avers et laquelle est le revers n’est pas toujours aisé. En général, l’avers montre une effigie, un symbole ou, à défaut, une mention qui identifie l’autorité émettrice : le portrait du chef de l’Etat, un blason, le nom de l’Etat… Dans le cas des euros, c’est donc la face nationale, avec Marianne, la Semeuse ou l’arbre pour les euros français.

    Identifier quelle face est le revers permet aussi a contrario de savoir laquelle est l’avers.

     

     

    B

     

     

    B

    Le plus bas des six états français de conservation pour une monnaie, dans l’ordre croissant de qualité (B, TB, TTB, SUP, SPL, FDC; voir ces termes). La lettre B signifie « beau ». Le terme est trompeur, car la qualité B désigne en réalité une monnaie identifiable mais dont seuls les grands éléments subsistent : la silhouette générale des éléments graphiques et au moins une partie de la légende, mais celle-ci peut être lacunaire. La date et l’atelier sont lisibles, s’ils ont été portés sur la monnaie.

    En-dessous de l’état B, une monnaie n’est pas identifiable précisément, et n’a pas de valeur autre que celle du métal dont elle est faite. Beaucoup de monnaies en état B ne dépassent pas non plus la valeur de leur métal, seules des monnaies d’une relative rareté la dépasseront dans un tel état d’usure.

     

    Bractéate

    Monnaie, ou éventuellement médaille, jeton ou méreau, composée d’un flan embouti. Le même motif se trouve donc en relief à l’avers, et en creux au revers. En Europe, les bractéates datent en général d’entre juste après la chute de l’Empire romain d’Occident et la seconde moitié du Moyen-Âge.

    « Bractéate » est indifféremment un nom ou un adjectif, et peut être masculin comme féminin. L’usage semble en faire plutôt un nom féminin : une bractéate.

     

     

    C

     

     

    Capsule

    Boîte en plastique transparent, souvent ou toujours circulaire, dans laquelle tout particulier peut placer une monnaie en vue de sa conservation. Elle se distingue du slab ou de la coque (voir ces termes) en ceci qu’elle n’est en principe ni scellée, ni associée à une évaluation de l’état de la monnaie qu’elle contient.

     

    Champ

    Surface de la monnaie qui ne porte aucun relief voulu, qui est plane : par exemple entre le portrait du souverain et la légende.

     

    Coin

    Morceau de métal gravé, montrant en creux les motifs, inversés, que le graveur souhaite voir apparaître sur la monnaie lors de la frappe. Le coin n'est donc utilisé que dans le cas des monnaies frappées, non des monnaies coulées (voir ces termes), et dans l'immense majorité des cas il faut deux coins pour frapper une monnaie : un coin d'avers, et un coin de revers. Le flan (voir ce terme) sera écrasé entre les deux coins lors de la frappe : c'est cette opération qui fera de lui une monnaie.

    Les monnaies coulées ne sont pas frappées entre deux coins, mais faites de métal fondu entre deux parties d'un moule.

     

    Coin cassé

    Coin qui, sous la force et la répétition des chocs, a perdu un morceau de lui-même au contact d’un flan. Quand les numismates parlent d’un coin cassé, cela sous-entend que ce coin a continué à servir après l’accident, alors qu’il aurait dû être mis hors service.

    La conséquence du bris du coin est que le métal du flan, qui aurait dû être écrasé et modelé par les reliefs du coin, a envahi le manque de métal de celui-ci causé par le bris : la monnaie qui en résulte présente donc un relief anormal à cet endroit. Par métonymie, cette monnaie est elle-même improprement nommée « un coin cassé ».

    Les coins cassés ont toujours existé, mais semblent particulièrement fréquents dans la zone euro depuis le début de la fabrication des euros. Certains collectionneurs d’euros se spécialisent dans les euros fautés, donc notamment les euros frappés par des coins fendus ou cassés.

     

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    Allemagne, jeton de compte de Nuremberg à l’effigie de Louis XV, vers 1730. Au revers, la tête d’Apollon est remplacée par un gros surplus de métal dont la forme correspond à un bris du coin. Le creux constitué par la gravure du visage dans le métal du coin a dû fragiliser celui-ci, le métal autour a éclaté sous la pression des frappes, et des morceaux du coin se sont détachés, mais l’ouvrier a continué à l’utiliser. D’autres surplus sont visibles près de l’épaule d’Apollon.

     

    Coin fendu

    Coin qui, sous la force et la répétition des chocs, s’est fendu au contact d’un flan. Quand les numismates parlent d’un coin fendu, cela sous-entend que ce coin a continué à servir après l’accident, alors qu’il aurait dû être mis hors service.

    La conséquence de la fêlure du coin est que le métal du flan, qui aurait dû être écrasé et modelé par les reliefs du coin, a envahi le manque de métal de celui-ci causé par la fêlure : la monnaie qui en résulte présente donc à cet endroit un relief anormal en forme de crête. Par métonymie, cette monnaie est elle-même improprement nommée « un coin fendu ».

    Les coins fendus ont toujours existé, mais semblent particulièrement fréquents dans la zone euro depuis le début de la fabrication des euros. Certains collectionneurs d’euros se spécialisent dans les euros fautés, donc notamment les euros frappés par des coins fendus ou cassés.

     

    Contremarque

    Élément pictural (chiffre, fleur de lys, lettres…) frappé sur une monnaie postérieurement à la frappe de celle-ci, et de taille inférieure à celle de la monnaie. La contremarque peut avoir de nombreuses raisons d’être : modifier officiellement la valeur de la monnaie, attester que celle-ci a été contrôlée, servir de propagande politique, traduire un changement du régime politique de l’autorité émettrice…

    Une contremarque peut être officielle (par exemple la modification de la valeur, la traduction du changement de régime) ou privée (certaines marques de contrôle, la propagande politique hors changement de régime). De façon non exhaustive, on peut trouver comme contremarques officielles : des monnaies françaises de 12 deniers frappées avant 1640 dont la valeur faciale a été portée à 15 par contremarque royale en 1640, à valeur métallique constante ; des monnaies royales contremarquées officiellement du « RF » de « République française » sous la Révolution ; et comme contremarques privées : des contremarques de banques ou cambistes certifiant l’authenticité de la pièce de monnaie ; des faucilles et marteaux à différentes époques, des croix de Lorraine pendant la Seconde guerre mondiale, les lettres « OAS » pendant la guerre d’Algérie; et une infinité de poinçons privés dont la raison d'être nous est inconnue.

     

    Copie pour bijouterie

    Il arrive que des monnaies authentiques soient intégrées à des bijoux. Cela s’est fait dès l’Antiquité pour réaliser des colliers, des bagues, des pendants d’oreille, des coupes. On peut en voir des exemples au Musée des monnaies, médailles et antiques, à Paris. Parmi les monnaies beaucoup plus récentes, les 20 francs or et les souverains se rencontrent souvent montés en bijoux.

    Mais dans de nombreux cas, les bijoutiers fabriquent des copies de monnaies dans le but de les monter en bijouterie. La qualité de leur gravure est alors très variable, du grossier au fin. Il est à noter que certaines de ces copies pour bijouterie peuvent être réellement en métal précieux, à titre proche de celui de la monnaie authentique.

     

    Coque

    Slab (voir ce mot). Le terme anglais est plus utilisé que le terme français.

     

     

    D

     

     

    (un) différent

    En numismatique, le mot « différent » est un nom, pas un adjectif. Le différent est un petit dessin, une lettre ou combinaison de lettres présent sur la monnaie, la médaille ou le jeton, et qui identifie le graveur, et/ou l’atelier, et/ou le directeur de l’atelier. Ainsi, à de nombreuses époques, un même type monétaire peut exister avec… différents différents selon l’atelier de frappe, et même selon les graveurs successifs au sein du même atelier.

    Une conséquence est que le différent du graveur peut permettre d’identifier l’atelier ou la période de frappe quand le différent d’atelier ou la date est illisible.

    Une autre conséquence est que l’étude des différents permet de repérer un certain nombre de faux, surtout les faux chinois récents copiant des monnaies qui vont de Louis XIV aux débuts de la Troisième république, car les faussaires chinois ne maîtrisent pas encore les différents, et ont tendance à diversifier les millésimes et les ateliers sans modifier les différents. Un faux pourra donc combiner par exemple le différent d’atelier d’une certaine ville avec le différent du graveur d’une autre ville, ce qui est impossible dans la réalité.

     

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    France, 1849, 5 francs. Trois différents au revers : tout en bas le différent d’atelier (lettre A, qui identifie Paris), à sa droite le différent du graveur général (celui qui gravait pour tous les ateliers ; ici une tête de chien, qui identifie Jean-Jacques Barre), et à sa gauche le différent du directeur de l’atelier de Paris à cette époque (ici une main montrant du doigt, qui identifie Charles-Louis Dierickx).

     

    E

     

     

    Echelle de Sheldon

    Système de définition, aux Etats-Unis, de l’état de conservation d’une monnaie. L’échelle va de 1 à 70, sans décimales. 1 désigne le plus mauvais état possible, tandis qu’une monnaie notée 70 est parfaite à tous points de vue. Les critères de chacune des 70 notes sont minutieusement décrits en anglais.

    Maîtriser l’échelle de Sheldon demande un grand entraînement. La définition par un des 70 degrés de l’échelle de Sheldon est évidemment beaucoup plus fine que la définition par un des 6 états de conservation français.

    Le grade B français correspond aux environs de la note 10 sur l’échelle de Sheldon, TB à ceux de 25, TTB à ceux de 45, SUP à ceux de 58, SPL à ceux de 63, et FDC à ceux de 65 (voir ces termes).

     

    Etat de conservation

    Il existe des usages concernant la façon d’exprimer l’état de conservation d’une monnaie. Au plan géographique, ces usages ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre, le clivage se constatant surtout par zones linguistiques.

    En France et pays francophones, il existe traditionnellement six états de conservation des monnaies, soit dans l’ordre croissant de qualité : B, TB, TTB, SUP, SPL, FDC (voir ces termes).

    En Allemagne, Espagne, Italie, au Royaume-Uni, les états sont différents mais toujours au nombre de 6 à 8.

    Par contre, aux Etats-Unis, les numismates reconnaissent 70 états de conservation, définis en fonction de l’échelle de Sheldon (voir ces termes). Les critères américains ont tendance actuellement à être utilisés de plus en plus fréquemment dans tous les pays, en partie en raison du développement du grading.

    Pour ce qui est des critères pris en compte dans la définition d’un état de conservation, en principe seule est évaluée l’usure de la monnaie, pas la qualité initiale de son flan ni de sa frappe ; sauf, pour ce qui est des critères français, en FDC, état suprême auquel on considère que la perfection doit s’étendre au flan et à la frappe.

    Enfin, malgré l’existence de critères écrits plus ou moins précis, l’évaluation de l’état de conservation de chaque monnaie est à l’appréciation de chacun, professionnel ou particulier, et ceci qu’il possède ou non la monnaie concernée. La définition de l’état, et du prix qui sera demandé en conséquence, relève de l’accord entre les parties, et il serait impensable d’acheter une monnaie sans la voir, en se contentant d’une écriture affirmant qu’elle est « TTB » ou « SUP » par exemple. Le grading vient nuancer partiellement cette liberté de définition en confiant celle-ci à un tiers ; il reste que nul n’est tenu de se fier aux évaluations faites par les sociétés de grading.

     

     

    F

     

     

    Faux pour collectionneur

    Faux qui a pu être fabriqué à l’époque à laquelle la monnaie authentique avait cours légal (c’est le cas de certains des faux chinois, qui copient des monnaies actuelles de prestige) mais, dans la très large majorité des cas, le faux pour tromper les collectionneurs est postérieur ; de toute façon, il est destiné dès le départ à tromper des collectionneurs, non à régler l’achat de biens de consommation.

     

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    France, 1812, 5 francs. Il s’agit en réalité d’un faux fabriqué en Chine dans les années 2000. Cette monnaie a été achetée en Chine, ce qui constitue un premier soupçon ; un examen ultérieur a montré qu’elle possède exactement la même usure aux mêmes endroits que des faux connus. Elle a été fabriquée par moulage, mais est d’une exceptionnelle qualité.

     

    Faux pour servir

    Faux fabriqué à l’époque à laquelle la monnaie authentique avait cours légal, et destiné à être utilisé dans les échanges commerciaux pour éviter de payer le prix demandé. Un certain nombre de collectionneurs se spécialise dans ce thème de collection, ce qui n’est semble-t-il pas, ou beaucoup moins fréquemment, le cas s'agissant des faux pour collectionneurs.

     

    FDC

    Le plus élevé des six états français de conservation pour une monnaie, dans l’ordre croissant de qualité (B, TB, TTB, SUP, SPL, FDC; voir ces termes). Les lettres FDC signifient « fleur de coin ».

    La qualité FDC désigne une monnaie dont l’état est parfait : aucune usure, aucun choc ne sont visibles même à la loupe, le velours de frappe est intégralement présent. Contrairement aux autres états, ici la qualité du coin, du flan et celle de la frappe sont prises en considération : elles doivent être maximales.

     

    Flan

    Morceau de métal qui deviendra une monnaie quand il aura été frappé par le ou les coins (voir ce terme).

     

    Flan réformé

    Monnaie, en général ayant circulé, qui a été refrappée par deux coins d’un nouveau type monétaire sans avoir été refondue. Cette technique permet notamment de gagner du temps et de faire des économies, mais la nouvelle monnaie portera souvent des restes plus ou moins marqués de son ancienne gravure, sur laquelle la nouvelle se superposera. En France, Louis XIV a très abondamment utilisé cette technique, faisant frapper des monnaies de son âge mûr sur les monnaies plus anciennes de son propre règne. Les résultats sont de qualité très inégale.

     

    Frappe

    Action de marquer le flan (voir ce terme) en l’écrasant entre deux coins (voir ce terme), afin d’en faire une monnaie. La frappe peut être réalisée grâce à la force humaine (frappe au marteau, frappe à la presse) ou grâce à la force mécanique (frappe au moulin, frappe grâce à une machine à vapeur…). La frappe est aujourd’hui à peu près la seule technique utilisée pour la fabrication des monnaies authentiques, et ceci dans le monde entier, mais techniquement et historiquement elle n’est pas la seule : des monnaies ont été coulées.

     

    Frappe casquette

    Une monnaie en frappe casquette, ou plus simplement une casquette, résulte du mauvais positionnement du flan (voir ce terme) par rapport à un ou aux deux coins (voir ce terme) lors de la frappe. La frappe est donc décentrée. La conséquence est que la monnaie présente sur une partie de sa périphérie une zone en forme de croissant qui est vierge de toute gravure, faisant penser à la visière d’une casquette. La frappe casquette concerne un décentrement, elle n’a pas de rapport avec un désaxage, qui est un défaut par rapport à ce qui aurait dû être une frappe monnaie ou une frappe médaille (voir ces termes). Les casquettes sont une catégorie de monnaies fautées (voir ces termes).

     

    Frappe médaille

    Une monnaie est en frappe médaille lorsque ses deux faces sont sur le même axe ; c’est-à-dire que lorsqu’on tient la monnaie avec un doigt en haut, un doigt en bas, et la fait pivoter de droite à gauche ou de gauche à droite, la seconde face apparaît dans le même sens que la première.

    C’est ainsi que sont frappées ou coulées la quasi-totalité des médailles et médaillettes, dont les deux faces doivent être dans le bon sens quand l’objet est pendu à un collier. Les francs étaient frappés en frappe monnaie, sauf erreur de fabrication, mais les euros y compris français le sont en frappe médaille, comme dans la tradition allemande.

     

    Frappe monnaie

    Une monnaie est en frappe monnaie lorsque ses deux faces sont sur deux axes contraires ; c’est-à-dire que lorsqu’on tient la monnaie avec un doigt en haut, un doigt en bas, et la fait pivoter de droite à gauche ou de gauche à droite, la seconde face apparaît à l’envers si la première était à l’endroit, et vice-versa.

    Les francs étaient frappés en frappe monnaie, sauf erreur de fabrication, mais les euros y compris français le sont en frappe médaille, comme dans la tradition allemande.

     

    G

     

     

    Grading

    Évaluation de l’état de conservation (voir ces termes) d’une monnaie réalisée par un professionnel à l’occasion de la mise en slab (voir ce terme).

     

    Grènetis

    Cercle composé de « perles » ou « grains » de métal, qui délimite le champ de la monnaie, et à l’intérieur duquel sont les motifs de celle-ci : effigie, légendes… Le flan peut continuer au-delà du grènetis ; soit, si la monnaie a été frappée sans virole (voir ce terme), jusqu’à une limite formée aléatoirement lors de la découpe du flan (voir ce terme) ou la frappe ; soit, si la monnaie a été frappée avec une virole, jusqu’au listel (voir ce terme) inclus. Le grènetis ne doit pas être confondu avec le listel.

     

     

    I

     

     

    Imitation d'époque

    Au sens strict, une imitation est une monnaie authentique dont le style s’inspire de celui d’une monnaie d’une autre autorité émettrice, à peu près contemporaine. Cela traduit souvent la puissance du peuple imité. Par exemple, beaucoup des monnaies gauloises et des premières romaines imitaient des grecques, puis beaucoup de monnaies barbares ont imité des romaines, puis les premières monnaies arabo-musulmanes étaient des imitations des byzantines ; pendant la période royale en France, certaines monnaies féodales françaises ou étrangères imitaient les monnaies royales françaises.

     

    Incus

    Littéralement « frappé dans », donc « en creux ». Ce terme présente deux utilisations en numismatique.

    D’abord, on peut trouver au revers de certaines monnaies antiques, parmi les plus anciennes, un motif incus. C’est souvent une forme géométrique ou une combinaison de telles formes, qui est en creux dans la matière de la monnaie, comme un poinçon. Ces monnaies ne se rencontrent pas fréquemment.

    Mais le plus souvent, c’est une monnaie elle-même qui est incuse. Il s’agit dans ce cas d’une monnaie fautée, et elle peut être de n’importe quelle époque, jusqu’à maintenant. Le problème qui a conduit à son existence est le suivant : un flan a été placé entre deux coins que nous appellerons a et b, et frappé. Mais au lieu d’être ensuite dégagé, il est resté collé à un des deux coins, par exemple le b. Un second flan a été présenté entre les coins et frappé : une face, celle qui est au contact direct du coin, dans notre exemple le coin a, sera donc frappée normalement, mais l’autre, au lieu d’être frappée directement par le coin b, sera frappée par la monnaie restée collée au coin b ; et la face de cette monnaie collée qui frappera le deuxième flan sera la face initialement frappée par le coin a. La deuxième monnaie présentera donc une face a normale, et une face a inversée, en creux, au lieu de la face b. Elle aura les deux mêmes faces, une fois en relief, une fois en creux et inversée comme dans un miroir. On dira que c’est une monnaie incuse.

    La première monnaie, celle qui était restée collée à un coin, peut par contre être d’aspect parfaitement normal. Elle a causé l’accident, mais ce n’est pas elle qui est fautée : c’est la suivante.

     

     

    J

     

     

    Jeton

    Objet monétiforme (voir ce terme) présentant une utilité matérielle (valeur d’échange ou rôle d’instrument), sans avoir le pouvoir libératoire général d’une monnaie.

    La difficulté à définir un jeton vient du fait que c’est un terme général recouvrant des objets aux fonctions assez différentes. Ce terme doit donc être précisé. Il existe en effet, en synthèse, des jetons de consommation ou jetons « tout court », des jetons de présence ou jetons de rémunération, des jetons de compte, des jetons de jeu, des jetons publicitaires (qui peuvent être des jetons de propagande ou satiriques) (voir ces termes ci-dessous). Cette liste est dans l’ordre allant du jeton économiquement et psychologiquement le plus proche d’une monnaie au jeton économiquement et psychologiquement le plus proche d’une médaille.

    La limitation ou l’absence de pouvoir libératoire fait toujours la différence entre un jeton et une monnaie. L’utilité matérielle fait toujours la différence entre un jeton et une médaille (voir ce terme).

     

    Jeton de compte

    Jeton utilisé en comptabilité et servant à réaliser des calculs mathématiques sans poser les opérations par écrit. Les calculs se faisaient en jetant (d’où le mot « jeton ») les jetons sur un plateau nommé « abaque », divisé en plusieurs cases. Une reconstitution d’abaque est visible par exemple au Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis.

    Pour le marché français, le principal centre de production de jetons de compte a été Tournai, à partir du XVème siècle, puis surtout Nuremberg à partir du milieu du XVIème siècle.

    Les jetons de compte sont quasi-systématiquement en cuivre ou alliage cuivreux, beaucoup plus rarement en argent.

    Les jetons de compte s'inspirent parfois, mais pas systématiquement, du graphisme de monnaies qui leur sont contemporaines ou antérieures. Ils ont aussi été abondamment utilisés pour diffuser de la propagande politique, bien que d'origine privée.

     

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    Allemagne (Nuremberg), entre 1658 et 1711. Jeton de compte gravé par Cornelius Lauffer.

     

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    France, entre 1685 et 1695. Jeton de compte gravé par Jacques Nilis.

     

    Jeton de consommation

    Jeton permettant le paiement partiel ou total d’un bien ou d’un service. Il porte le plus souvent la mention de sa valeur d’échange, soit en devise (des centimes, le plus souvent), soit en pain, en boisson, en audition (de musique), en transport… La liste n’est pas exhaustive.

    Sa fonction est donc assez proche de celle d’une monnaie, mais il s’en distingue principalement par deux éléments : il n’est échangeable que contre le bien ou service pour lequel il a été limitativement émis (et qui souvent figure dessus, soit en toutes lettres, soit sous forme d’un dessin), et il n’est accepté en paiement que par les organismes qui le veulent bien.

    En France, la grande époque des jetons de consommation est celle du socialisme municipal, des années 1880 aux années 1930, quand des maires de gauche considéraient que les communes devaient offrir à leurs habitants de très nombreux services relevant aujourd’hui du secteur privé : la fourniture d’aliments, l’accès aux douches… L’accès à ces services municipaux se faisait souvent par un système de jetons. Pour autant, de nombreux autres jetons de consommation relèvent purement du secteur privé dès leur origine.

     

    Vous pouvez lire ici un article sur des jetons de consommation des armées américaine et anglaise en Afghanistan : https://www.numismatique.com/articles/monnaies_11_11_11_11/jetons-à-l’usage-de-magasins-militaires-américains-et-anglais-r20/ et ici, sur un jeton (et non une monnaie, malgré le titre) d'un camp de prisonniers en Autriche pendant la Première guerre mondiale https://www.numismatique.com/articles/monnaies_11_11_11_11/monnaie-du-camp-d’internement-de-katzenau-r29/

     

    Jeton de jeu

    Jeton remplaçant l’argent dans des jeux. Les jetons de jeu sont souvent de diamètre plus petit que les jetons de compte. Quand ils sont de fabrication allemande, ils portent souvent la mention SPIELGELD, SPIELMARKE, SPIELMÜNZE ou SPIELPFENNIG, parfois abrégée.

    Certains jetons de jeu portent à titre décoratif des portraits de souverains, y compris étrangers : il existe par exemple une série en langue allemande des environs de 1860 avec un jeton à l’effigie de la reine Victoria, un à l’effigie de Napoléon III, etc.

     

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    Autriche, approximativement entre 1850 et 1914, jeton de jeu marqué SPIELMARKE (« mark de jeu »).

    Seulement 14 mm de diamètre, et très fin.

     

    Jeton de présence

    Jeton remis au participant à une assemblée lorsqu’il participe à celle-ci. Ce jeton peut ensuite être échangé contre des espèces circulantes, ou plus rarement contre des biens non monétaires, par exemple des aliments (il se rapproche alors du jeton de consommation, dont il se distingue par les conditions de son obtention), ou vendu à un fondeur au prix du métal.

    Ces assemblées peuvent être des assemblées religieuses (et les destinataires des jetons sont alors souvent des ecclésiastiques) ; des réunions d’instances dirigeantes de sociétés ou de corporations ; des réunions de sociétés savantes que nous appellerions aujourd’hui des associations culturelles ; etc.

    Des cartes de fidélité en carton ou des bons en papier peuvent remplir la même fonction. Frapper des jetons de présence est donc un acte de prestige.

     

    Jeton publicitaire

    Jeton sans valeur d’échange, mis en circulation pour faire la publicité d’un produit, d’une société ou d’un personnage, ou parfois pour dénigrer un personnage. En France, c’est probablement le XIXème siècle qui en a vu émettre le plus.

    Sans valeur en lui-même sauf celle du métal dont il est fait et qui est toujours vil, sans valeur d’échange, fabriqué pour une raison psychologique, il est le type de jetons le plus proche d’une médaille ; mais, à la différence d’une médaille, il ne vise pas à entretenir le souvenir d’un événement précis ou d’une vie. Il ne vise à influer que sur le moment présent.

    Certains jetons de consommation peuvent s'agrémenter d'une publicité. Ils sont donc à la fois jetons de consommation et jetons publicitaires, mais leur fonction de consommation est prédominante par rapport au cas du jeton publicitaire sans valeur d'échange.

     

     

    K

     

     

    KM

    Initiales de (Chester) Krause et (Clifford) Mischler, créateurs de la série de catalogues appelés « World coins » ou « Krause et Mischler ». Les initiales WC pour « World coins » sont donc aussi utilisées, mais plus rarement.

    Ces ouvrages ont pour ambition de présenter et coter toutes les monnaies du monde de 1601 à nos jours. Ils se présentent sous la forme d’un catalogue par siècle : de 1601 à 1700, de 1701 à 1800, de 1801 à 1900, de 1901 à 2000, de 2001 à la date du plus récent catalogue consacré à cette dernière période. Par exception, peu après l’an 2000 il a existé des éditions de 1901 à après 2000, le faible nombre de types monétaires frappés après 2000 à cette époque ne justifiant probablement pas un volume à part. C’est maintenant chose faite.

    Ces catalogues sont américains et veulent couvrir un immense domaine. En conséquence, ils ne sont pas exhaustifs pour une recherche très poussée, par exemple sur les variétés, ni totalement fiables sur les cotes qui reflètent surtout le marché nord-américain. Ils sont néanmoins incontournables pour une vue d’ensemble du domaine et pour une première identification sérieuse.

    Ils existent en papier et sous forme électronique.

    La référence d’une monnaie dans le World coins est composée des initiales KM suivies d’un dièse, d’un espace puis du numéro attribué à la monnaie dans le catalogue.

    Le même éditeur propose également un catalogue de billets de banque, le « World paper money », créé par Albert Pick et souvent dénommé « le Pick ».

     

     

    L

     

     

    Légende

    Texte figurant sur une monnaie, un jeton, une médaille… Il peut être constitué de mots complets, d’un mélange de mots et d’abréviations, ou uniquement d’abréviations : ce dernier cas concerne par exemple beaucoup d’avers des monnaies romaines, et bon nombre de royales et féodales françaises.

     

    Listel

    Cercle de métal marquant la limite du flan à l’avers et au revers. Il est apparu d’abord sur les monnaies en métaux précieux et visait à rendre évident un éventuel rognage. Au plan technique, il est indissociable de l’utilisation d’une virole.

     

     

    M

     

     

    Médaille

    Objet monétiforme sans aucun pouvoir libératoire (voir ce mot) et visant un rôle immatériel : entretenir le souvenir de quelqu’un ou quelque chose, assurer une fonction décorative, assurer un rôle religieux... Comme dans le cas du jeton, il en existe différents types avec différentes fonctions. Il existe toutefois moins de catégories de médailles que de catégories de jetons: on distingue les médailles de poitrine, les médailles de table, et les médaillettes.

     

    Médaille de poitrine

    Médaille destinée à être piquée sur un habit. C’est le cas des décorations militaires et civiles.

     

    Médaille de table

    Médaille destinée à être exposée sur une surface horizontale ou sur un support permettant de la présenter dressée.

     

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    France, 1959. Médaille célébrant l’électrification en courant monophasé de la ligne SNCF Paris-Lille. Son graveur est Paul Belmondo,

    célèbre surtout par ses sculptures, et père de Jean-Paul.

     

    Médaillette

    Médaille destinée à servir de pendentif. Par conséquent, elle porte une bélière ou elle est trouée. Il arrive fréquemment que la bélière soit cassée ou ait été arasée, ce qui donne à la médaillette l’apparence trompeuse d’un jeton ou d’une médaille de table.

     

    Méreau

    Jeton de présence d’une façon générale, ou plus précisément jeton de présence anépigraphe. Le terme peut aussi être employé pour un objet monétiforme servant de signe de reconnaissance ou de laissez-passer. Les objets qualifiés de « méreaux » sont souvent médiévaux, tandis que les tessères (voir ce mot) sont antiques.

     

    Module

    Ensemble de trois éléments : diamètre, poids, et composition métallique, que doit présenter une monnaie pour être conforme au texte de droit qui fonde son émission. Par exemple, un écu de 5 francs Napoléon III mesure 37 mm de diamètre, pèse 25 grammes et est composé d’argent à 900/1000. A défaut, il est soit fauté, soit faux.

    Les mesures de diamètre, de masse et de titre connaissent une marge de tolérance, fixée par les textes officiels, et variable selon les monnaies concernées.

    Certaines médailles sont frappées au module d’une monnaie qui leur est contemporaine. Cela ne leur donne pas pour autant de pouvoir libératoire (voir ce mot), même si leur valeur métallique est identique.

    A certaines époques et dans certaines zones géographiques, les modules ont été uniformisés afin de faciliter grandement la circulation des espèces. C’était le cas par exemple de l’Union latine, de 1865 à 1927 : les modules des monnaies d’or et d’argent françaises, belges, suisses, italiennes, et à partir de 1868 grecques, sont identiques. L’Autriche-Hongrie, la Bulgarie, la Crète, l’Espagne, la Finlande, le Liechtenstein, le Luxembourg, Monaco, la Roumanie, la Russie, Saint-Marin, la Serbie, la Suède, le Vatican, et même l’Argentine, le Brésil, le Chili, Haïti, les Indes occidentales danoises (aujourd’hui les Îles Vierges américaines), le Pérou, la République Dominicaine, et le Venezuela, se rallient au système, et les colonies de Tunisie, des Comores, du Congo, de Porto Rico et d’Érythrée sont aussi concernées. Dans tous ces Etats et territoires, par exemple, la pièce d’une unité monétaire nationale est en argent à 835/1000, elle pèse 5 grammes et mesure 23 millimètres de diamètre.

    Toutes les monnaies d’or ou d’argent françaises, suisses ou italiennes ont cours légal indifféremment dans ces trois Etats, les monnaies d’or italiennes et la pièce de 5 lires en argent également. Divers accords ou mesures unilatérales font participer plus ou moins profondément au système les autres Etats cités.

     

    Monnaie coulée

    Monnaie fabriquée en coulant dans un moule du métal en fusion. Ce procédé est rare en Europe. En France, il n’a été utilisé que pour des monnaies gauloises en métal vil (le potin), pour quelques médailles, et par des faussaires. L’immense majorité des monnaies européennes est frappée, c’est-à-dire fabriquée par frappe. Par contre, en Asie, les monnaies coulées sont souvent majoritaires jusqu’au XIXème siècle inclus. Jusqu'à la fin du même siècle, une part du monnayage marocain était également coulé.

    Les monnaies coulées présentant quasi-systématiquement une finesse de traits nettement inférieure à celle de leurs contemporaines frappées.

     

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    Gaule, tribu des Senons (région de Sens), probablement dernières années avant la défaite gauloise lors de la Guerre des Gaules,

    potin à la tête d'Indien et au cheval. Cette dénomination est évidemment récente.

     

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    Chine, 1662-1722, unité de bronze.

     

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    Maroc, 1864 (1280 dans le calendrier musulman), falus.

     

    Monnaie de nécessité

    Monnaie émise par une personne morale publique autre que l’Etat ou par une personne morale privée, pour pallier le manque de numéraire émis par l’Etat. Cela présuppose que le pouvoir d’émission monétaire est réservé à l’Etat en-dehors de ces circonstances exceptionnelles.

    Les monnaies de nécessité sont toujours en métaux vils (sauf certaines monnaies de siège, voir ces termes), de faible valeur faciale, et l’immense majorité porte mention de la collectivité locale émettrice, ou dans le ressort de laquelle se trouve la personne privée émettrice.

    Les monnaies de nécessité sont émises en période de crise économique, souvent liée à une guerre : par exemple la guerre de 1914-1918 et les années qui suivirent en ont vu émettre les plus fortes quantités en France.

    Il existe aussi des billets de nécessité, qui répondent aux mêmes caractéristiques, à l’exception de la matière bien évidemment. Les guerres de 1870-1871 et 1914-1918 en ont causé une forte émission.

    Les monnaies de siège sont une catégorie de monnaies de nécessité.

     

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    France (Evreux), 1921, 10 centimes. Cette monnaie a été émise par la Chambre de commerce d’Evreux pour remédier à l’absence de petite monnaie étatique. Elle est en aluminium, métal dont l'utilisation monétaire est assez caractéristique (sans parler du papier), comme le zinc et le fer, des périodes de pénurie. Une partie des monnaies européennes de la Première guerre mondiale sont dans un de ces trois métaux, et la très large majorité des monnaies françaises de la Seconde guerre mondiale seront elles aussi en aluminium, quelques autres en zinc ou fer.

     

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    France (Roubaix), 1915, 10 centimes. Un billet de nécessité.

     

    Monnaie de siège

    Monnaie de nécessité émise au sein d’une collectivité assiégée. Les monnaies de siège servent à compenser la thésaurisation pratiquée par les populations assiégées, et à payer les défenseurs de la collectivité assiégée. Par exception des autres monnaies de nécessité, elles sont parfois frappées en métaux nobles. L’exemple le plus marquant est celui de vaisselle d’argent découpée en morceaux d’un poids défini, dont chacun est ensuite frappé à l’aide d’un ou deux coins gravés, mais il existe aussi des monnaies de siège frappées en métaux vils sur des flans circulaires. On dit aussi « monnaie obsidionale ».

     

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    France (Strasbourg), 1815, 1 décime = 10 centimes. Monnaie de bronze émise par les Français assiégés dans Strasbourg par les Alliés.

    Le pouvoir en France ayant alors changé trois fois de mains en peu de temps entre Napoléon Ier et Louis XVIII,

    la même monnaie existe soit avec le N couronné de Napoléon, soit avec le L couronné et fleurdelysé de Louis.

     

    Monnaie désaxée

    Monnaie qui aurait dû être en frappe monnaie ou en frappe médaille (voir ces termes), et ne l’est pas. Cela suppose qu’un texte de droit ait précisé quel devait être l’axe de frappe du type monétaire considéré. A ne pas confondre avec la frappe casquette (voir ces termes), qui concerne le décentrement du flan par rapport aux coins.

    Les monnaies désaxées sont une catégorie de monnaies fautées (voir ces termes).

     

    Monnaie fautée

    Monnaie dont la fabrication a été involontairement défectueuse. Il peut s’agir d’une monnaie frappée plusieurs fois par le ou les mêmes coins, frappée en partie hors du flan , frappée sur un flan mal laminé, accidentellement incuse… A état de conservation égal, les monnaies fautées se négocient souvent plus cher que les mêmes monnaies non fautées. Il existe d’ailleurs de fausses monnaies fautées, fabriquées en général à partir d’authentiques.

     

    Monnaie féodale

    Monnaie légalement émise, à l’époque féodale, par un émetteur autre que l’Etat. En effet, le droit de battre monnaie faisait partie des privilèges que l’autorité étatique pouvait accorder à des autorités qui lui étaient subordonnées. Il existait ainsi des monnaies frappées par des seigneurs locaux, par des communes, par des établissements religieux… Ces monnaies circulaient en même temps que les monnaies royales.

     

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    Monnaie (gros au lion) émise entre 1346 et 1384 par Louis II, comte de Flandre, vassal du roi de France.

    Louis II de Flandre n’étant pas souverain, mais soumis à un suzerain (c’est pour cette raison qu’il n’est ni roi ni empereur, mais comte),

    les monnaies qu’il émet sont des monnaies féodales.

     

    Monnaie fourrée

    Monnaie composée d’une âme en métal vil et d’une enveloppe en métal noble : argent ou or. Ce peut être une fabrication officielle, notamment à la période romaine avec une enveloppe d’argent sur du fer ou du cuivre, mais c’est aussi une méthode classique de faux-monnayage.

     

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    Rome antique, antoninien, entre 253 et 268 de notre ère. Le fait que cette monnaie soit très endommagée

    permet de voir que l’argent était plaqué sur du métal terne inidentifié, de valeur inférieure.

    Il s’agit ici d’une monnaie authentique.

     

    Monnaie frappée

    Monnaie fabriquée en frappant un flan (voir ce terme) à l’aide d’un ou, plus souvent, deux coins (voir ce terme). Ce procédé est, de très loin, le plus fréquent en Europe depuis l’Antiquité. Par contre, en Asie, les monnaies coulées sont souvent majoritaires jusqu’au XIXème siècle inclus.

     

    Monnaie privée

    Monnaie légalement émise par une personne privée. Certaines monnaies de nécessité (voir ces termes) en sont.

     

    Monnaie royale

    Monnaie émise par le Roi. On utilise ce terme pour les différencier des monnaies féodales (voir ces termes).

     

    Monnaie tréflée

    Monnaie constituée d’un flan qui, après sa frappe, n’a pas été dégagé des coins suffisamment vite et a donc été frappé plusieurs fois, en général deux, avec un décalage par rapport à un coin ou par rapport aux deux. Il doit s’agir des mêmes coins puisque c’est un acte involontaire et quasi-simultané ; c’est notamment ce qui distingue une monnaie tréflée d’un flan réformé. Le tréflage est visible en raison du décalage des motifs, représentés au moins deux fois, sur une face de la monnaie ou sur les deux.

    Dans le cas d’une monnaie tréflée, le flan tréflé est seul en cause dans le processus défectueux. Si un second flan est placé entre les coins alors que la monnaie frappée une première fois s’y trouve encore, le résultat ne sera pas un tréflage, mais une monnaie incuse (voir ce terme), ou éventuellement deux. Les monnaies tréflées sont une catégorie de monnaies fautées.

     

     

    O

     

     

    Objet monétiforme

    Objet susceptible d’être considéré, à tort ou à raison, comme une pièce de monnaie, en raison de sa taille, des éventuels motifs qu’il porte, de sa matière, mais aussi en fonction de son état de dégradation et des connaissances de la personne qui l’examine. Il n’existe donc pas de critère absolu qualifiant un « objet monétiforme ». La variété des objets monétiformes est infinie : au sens exact les monnaies, jetons et médailles en font partie, mais comme ils font l’objet d’étude et de connaissances développées et structurées, l’habitude est de les exclure de ce terme qui sera réservé à certains bijoux antiques ou récents, des boutons d’habits, des appliques de meuble, de simples rondelles, des déchets métallurgiques…

     

     

    P

     

     

    Patine

    Oxydation de la monnaie, superficielle et qui en modifie la couleur. L’argent se patine en général en gris sombre ou en noir, le cuivre et les alliages cuivreux en brun ou en vert…

    Les patines d’argent les plus appréciées sont celles qui donnent au métal des reflets irisés.

    La patine doit toujours être conservée, et les plus jolies patines naturelles augmentent la valeur d’une monnaie sur le marché de la collection. Il existe des monnaies authentiques repatinées artificiellement après un décapage. Ces patines artificielles ne valent rien en collection. La « bonne » patine est celle formée par la nature et le temps.

     

    Point secret

    Point en relief qui se trouve sur une monnaie, de manière volontaire, mais sans faire partie du graphisme purement décoratif ni des légendes, et qui permet d'identifier l'atelier dans lequel la monnaie a été frappée.

    Un point secret se trouve sous une lettre de la légende du pourtour, et on l'identifie en comptant le nombre de lettres écoulé depuis le début de la légende : "point secret sous la cinquième lettre", par exemple.

    Ce système médiéval est apparu avant les différents (voir ce mot), puis les deux systèmes ont brièvement coexisté, avant que seuls les différents subsistent, et ceci jusqu'à nos jours.

    Comme dans le cas des différents, un point secret ne permet pas à un lecteur non documenté de savoir quel est l'atelier : il faut posséder la liste des points secrets de l'époque considérée et s'y reporter. Le point secret a parfois évolué à chaque règne, l'identification peut donc être relativement complexe. Certains de ces points ne sont toujours pas, aujourd'hui, attribués avec certitude à tel ou tel atelier.

    Une même monnaie peut porter un point secret à l'avers et un autre au revers.

     

    Potin

    Le terme désigne à la fois un alliage composé, au moins à titre principal, de cuivre, d’étain et de plomb, et la monnaie ainsi fabriquée. Les potins sont typiques du petit monnayage gaulois et sont en général coulés, alors que le monnayage gaulois de bronze, argent ou or est frappé.

    Comme toutes les monnaies coulées (voir ces termes), les potins montrent des reliefs peu fins.

     

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    Gaule, tribu des Leuques (région de Toul), dernier demi-siècle avant la défaite gauloise lors de la Guerre des Gaules,

    potin à la tête d'Indien et au sanglier. Cette dénomination est évidemment récente.

    Ici le métal en fusion n'a pas empli la totalité du moule :

    la monnaie, qui devrait être à peu près circulaire, ne l'est pas. Elle est fautée (voir ce terme).

     

    Pouvoir libératoire

    Aptitude à être reçu en paiement, c’est-à-dire à éteindre une dette, donc à « libérer » (d’où le terme « libératoire ») un débiteur. Une pièce de monnaie ou un billet ayant cours légal dans un Etat X a un pouvoir libératoire absolu dans cet Etat, c’est-à-dire que toute personne peut l’utiliser pour régler une dette auprès de toute autre personne, à hauteur de la valeur faciale de cette monnaie ou ce billet. Un jeton de consommation (voir ce terme) a un pouvoir libératoire limité à certains créanciers et éventuellement certains produits ou services, voire à une certaine période. Un jeton de présence (voir ce terme) n’a pas de pouvoir libératoire, mais a vocation à être converti en monnaies qui en auront ; il peut, de plus, avoir été frappé en métal noble, ce qui lui donne une valeur métallique certaine permettant par exemple de le vendre facilement à un fondeur. Les jetons de jeu, les jetons publicitaires et les médailles (voir ces termes) n’ont aucun pouvoir libératoire.

     

     

    R

     

     

    Revers

    C’est une face de la monnaie, l’autre étant l’avers (voir ce terme). Définir laquelle est l’avers et laquelle est le revers n’est pas toujours aisé. En général, le revers porte la valeur faciale si celle-ci figure sur la monnaie. Identifier quelle face est l’avers permet aussi a contrario de savoir laquelle est le revers.

     

    RIC

    Roman Imperial Coinage. Ces trois lettres suivies d’un numéro constituent la référence de la monnaie considérée dans l’ouvrage « Roman Imperial Coinage » rédigé en Grande-Bretagne par plusieurs auteurs de 1923 à 1994. Cet ouvrage couvre la période de -31 (Auguste) à +491 (Zénon).

    Il ne contient pas de cote, mais des indices de rareté. Il est le plus utilisé des catalogues de numismatique romaine impériale.

    Avant lui, la principale référence en la matière était la « Description historique des monnaies frappées sous l’Empire romain » du numismate français Henry Cohen, publiée initialement en sept volumes de 1859 à 1868. Cet ouvrage est couramment nommé "le Cohen".

     

    Rogner

    Enlever une bande de métal autour d’une monnaie déjà frappée et, en général, déjà mise en circulation. Cette technique concerne surtout les monnaies en argent ou en or, et permet de récupérer un peu de métal précieux en continuant pourtant à utiliser la monnaie à valeur constante.

    Cette technique était possible à une époque où les flans étaient irréguliers, non parfaitement circulaires. Elle passe pour avoir été parfois utilisée par les autorités émettrices, notamment Philippe le Bel, mais dans la très large majorité des cas il s’agissait d’une pratique illégale de personnes privées.

    Elle a pour conséquence, au plan numismatique, d’entamer les éventuelles légendes sur le pourtour et donc de rendre parfois très difficile l’identification précise de la monnaie. Elle porte aussi atteinte aux critères du diamètre et du poids qui sont pris en compte pour l’identification. Au plan économique, elle entraînait une perte de confiance en la valeur de la monnaie, à ces époques où la valeur d’une monnaie en métal précieux était, en théorie, fondée sur le produit de son poids et de son titre d’argent ou d’or.

    C’est pour empêcher ou, au moins, rendre visible cette pratique que le listel (voir ce mot) a été inventé ; il est d’ailleurs apparu sur les monnaies en métal précieux bien avant d’être étendu au monnayage de métal vil, comme le cuivre et ses alliages.

     

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    France, entre 1575 et 1589, douzain = 12 deniers. Ce douzain en billon, alliage d’argent à bas titre, semble avoir été rogné.

    C’est particulièrement visible dans le quart supérieur gauche du revers, qui rompt totalement avec l’aspect à peu près circulaire du reste de la monnaie. Une pesée permettra de savoir si le poids est faible, ce qui augmentera le soupçon de rognage.

     

     

    S

     

     

    Savonnette

    Monnaie ou objet monétiforme (voir ce mot) dont l’usure a effacé totalement ou presque totalement les reliefs. L’objet est en-dessous de l’état B (voir ce terme).

     

    SB

    Sear Byzantine. Ces deux lettres suivies d’un numéro constituent la référence de la monnaie considérée dans l’ouvrage « Byzantine coins and their values » rédigé par David R. Sear avec la collaboration de Simon Bendall et Michael Dennis O’Hara, et publié par Seaby à Londres. Cet ouvrage est le plus utilisé des catalogues de numismatique byzantine. Voir https://www.numismatique.com/forum/topic/13058-sear-ses-livres-son-site/

     

    Scyphate

    Adjectif s’appliquant au flan ou à la monnaie et signifiant « bombé ». Un flan scyphate présente d’origine une face concave et une face convexe. Cette technique concerne très majoritairement la numismatique byzantine, et un peu la numismatique gauloise.

    Plus la monnaie est scyphate, plus la face convexe est soumise à l’usure.

     

    Slab

    Emballage en plastique rigide et scellé contenant une monnaie. Dans l’immense majorité des cas, cette monnaie a été « slabée » par une société qui, en même temps, a évalué son état de conservation et indiqué celui-ci sur le slab. La monnaie est ainsi protégée des manipulations, et son état de conservation est fixé de façon impartiale pour les collectionneurs qui font confiance à la société qui a slabé. Cette évaluation en elle-même s’appelle le « grading » (voir ce terme).

    Le « slabing » est une technique qui vient des Etats-Unis. Elle est arrivée en France dans la décennie 2000, et accorde une grande part à la notion d’investissement dans la numismatique. Une monnaie slabée se vend plus cher qu’avant son slabing, en raison de la garantie d’authenticité et d’évaluation de l’état apportée par le slabing accompagné du grading.

    Les principales sociétés de slabing sont américaines, même en Europe. Elles proposent différentes étendues de services concernant les monnaies slabées : ainsi, un service plus coûteux permet que des photographies de la monnaie slabée soient disponibles par internet grâce à l’identifiant unique de celle-ci figurant sur le slab. Cela permet de limiter le risque de création de faux slabs (monnaie vraie ou fausse dans un slab portant un numéro fantaisiste, ou substitution de la monnaie dans un slab authentique par une fausse ou une authentique de moindre valeur).

    Le slabing est une technique assez critiquée en Europe, notamment parce qu’il n’évite pas totalement la fraude, parce qu’il est coûteux, parce qu’il fait augmenter le prix des monnaies sans raison artistique ni historique, parce qu’il empêche le contact avec la monnaie, et parce que la compétence des gradeurs n’est pas absolue.

     

    SPL

    Le cinquième des six états français de conservation pour une monnaie, dans l’ordre croissant de qualité (B, TB, TTB, SUP, SPL, FDC; voir ces termes). L’abréviation SPL signifie « splendide ». La qualité SPL désigne une monnaie qui, à l’œil nu, ne présente que de très petites traces de manipulation, et dont le velours de frappe est presque totalement présent.

     

    Strie d'ajustage

    Cette technique concerne, en France, les monnaies d’Ancien régime en or ou argent, et plus généralement toute monnaie dont la valeur de circulation était (au moins en théorie) le produit de sa masse de métal précieux et du titre de celui-ci. La valeur de la monnaie étant liée à son poids, le flan était pesé. S’il était trop léger, il était refondu. S’il était trop lourd, il était gratté ou limé afin d’ajuster le poids. La monnaie est donc griffée assez profondément.

    Deux éléments distinguent cette technique de celle du rognage (voir ce terme) :

    1/ les stries d’ajustage sont toujours un acte légal, et même un acte qui vise à respecter la légalité. Au contraire, le rognage est presque toujours illégal (il a existé quelques exceptions à cette illégalité). En lien avec cette distinction, il y a le fait que les stries d’ajustage sont le fait des autorités émettrices, alors que le rognage est presque toujours le fait de personnes privées, sauf les quelques exceptions déjà mentionnées.

    2/ les stries d’ajustage, qui sont des griffes, sont pratiquées sur les faces de la monnaie, tandis que le rognage, qui est une découpe, concerne la tranche. En général, les stries d’ajustage ne sont pas pratiquées sur l’effigie royale, mais sur le revers. Les stries d’ajustage faisant partie du processus de fabrication de la monnaie, il n’en est pas tenu compte dans l’évaluation de l’état , qui ne concerne que les détériorations postérieures à la fabrication. Une monnaie peut donc être SUP avec des stries d’ajustage ; mais elle trouvera moins facilement preneur qu’une SUP sans stries.

     

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    France, 1763, écu. Sur cette monnaie d’argent, de profondes stries d’ajustage

    ont été pratiquées du côté des armes de France, mais elles ont épargné le portrait du Roi.

     

    SUP

    Le quatrième des six états français de conservation pour une monnaie, dans l’ordre croissant de qualité (B, TB, TTB, SUP, SPL, FDC; voir ces termes). L’abréviation SUP signifie « superbe ». La qualité SUP désigne une monnaie dont l’usure est très faible sur les reliefs les plus hauts et qui peut comporter de très petites traces de manipulation, mais dont le velours de frappe est encore partiellement présent. On le trouvera surtout dans les endroits protégés, comme les creux.

     

     

    T

     

     

    TB

    Le deuxième des six états français de conservation pour une monnaie, dans l’ordre croissant de qualité (B, TB, TTB, SUP, SPL, FDC). Les lettres TB signifient « très beau ». La qualité TB désigne une monnaie dont seuls les reliefs les plus hauts et éventuellement une partie du listel ont disparu. Si, par exemple, la monnaie montre un portrait lauré, la couronne de lauriers doit encore être discernable, même si le détail de sa finesse a disparu. La monnaie est totalement identifiable : date, atelier et autres éléments si tant est que ceux-ci aient été portés sur elle, et sauf s’ils sont hors flan.

     

    Tessère

    Terme réservé à la numismatique de l’Antiquité. Il désigne un jeton de présence ou servant à prouver l’appartenance de son porteur à une collectivité (armée, association, bénéficiaires d’avantages…). Les tessères étaient le plus souvent coulées en plomb.

     

    Tranche

    Partie superficielle de la monnaie, la médaille, le méreau ou le jeton, presque toujours à angle droit de l’avers et du revers. La tranche correspond à l’épaisseur de l’objet et en fait le tour. Elle peut être lisse, inscrite, chevronnée… Sur une médaille, elle peut aussi être poinçonnée.

     

    TTB

    Le troisième des six états français de conservation pour une monnaie, dans l’ordre croissant de qualité (B, TB, TTB, SUP, SPL, FDC). Les lettres TTB signifient « très très beau ». La qualité TTB désigne une monnaie dont les reliefs les plus hauts sont usés mais bien visibles, et dont les reliefs les plus bas peuvent être un peu touchés aussi par l’usure. Des petites traces de choc peuvent être visibles, mais la monnaie présente un aspect très agréable.

     

    Tréflage

    Fait d’être tréflé : une monnaie est tréflée quand une double frappe a engendré la présence du même motif deux fois sur la même face, avec un décalage entre ces deux motifs identiques. Une deuxième tête, une deuxième fleur, une deuxième légende, par exemple, est partiellement visible, identique à la première.

    Les monnaies tréflées sont des monnaies fautées.

     

     

    V

     

     

    Virole

    Elément mécanique servant à la frappe des monnaies. La virole est une sorte d’anneau en plusieurs tronçons, dans laquelle on place le flan avant la frappe. Dans la virole sont portés les motifs qui doivent se retrouver, inversés, sur la tranche de la monnaie. Le positionnement des tronçons de la virole, leur rupture et leur éventuel mouvement lors de la frappe sont sources de fabrication de monnaies fautées.

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