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la première quasi-rien, la seconde ça dépend
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c'est une médaille. si elle est en argent elle vaut le poids ou un peu +. faudrait essayer sur ebay, y aurait peut-être des bouddhistes intéressés
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3 kreutzer 1836E, un peu + rare que 1836A
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La seigneurie de Sedan et le duché de Bouillon étaient respectivement à l’origine arrière-fief de l’église de Reims pour l’une et aux mains de l’église de Liège après celles du fameux Godefroi, pour l’autre. L’acquisition effectuée par Charles V en 1319 réunit temporairement Sedan à la couronne. Par la suite, du fait de donations, ventes, alliances entre les familles de la Marck et de la Tour d’Auvergne, l’histoire de ces terres, réunies en principauté, fut pour le moins mouvementée du XVè au XVIIè siècle, le rattachement définitif au royaume n’intervenant que très tardivement en 1771. Bien que leur possession n’ait qu’un statut très précaire, les ducs de Bouillon n’hésitèrent pas à émettre des monnaies en leurs noms. Les premières dont nous ayons actuellement connaissance se situent au dernier quart du XVIè siècle, sous Guillaume-Robert de la Marck. Le monnayage est riche et les doubles tournois font leur première apparition avec Henri de la Tour (1591-1623). Son successeur, le prince Frédéric-Maurice (1623-1652), frère du grand Turenne, va mettre en circulation de nombreux types, souvent très beaux que nous avons seuls retenus ici. A l’avers le buste du prince entouré d’un cercle perlé ou lisse, parfois non cerclé, le plus souvent barbu, rarement seulement moustachu, et drapé avec une collerette, regarde vers la droite. Les légendes sont surtout variables quant à la ponctuation et à la présence ou l’absence de « rosettes » intercalaires. Citons parmi us répandues : F. MAVRICE. DE. LA. TOVR . P. S. D. S F. MAVRICE. EDE. LA.TOVR. P. S. D. S pour les doubles tournois en 1632 et 1633. F.M.D.L. TOVR. DVC. D. BVILLON F.M.D.L. TOVR. DVC. DE. BVILLON F.M.D.L. TOVR. D. D. BVILL pour les doubles de Sedan de 1634 à 1643 Au revers fort joliment gravé, cerclées ou non (pour les dernières émissions), on trouve une petite tour surmontée d’une fleur de lis ou une grosse fleur de lis, chacune entourée d’autres fleurs de lis en plus ou moins grand nombre. Autour, la légende suivie de la date, on trouve inscrit suivant les types : + DOUBLE TOURNOIS ou + DOUBLE DE SEDAN. Cette dernière légende apparaît en fait à compter de 1634, sur les émissions tardives. N. B. : Des pièces semblent présenter des modules plus faibles que ceux des doubles royaux, ne mesurant pour certaines pièces que j’ai personnellement trouvées que 17,5mm. à 18,5mm. de diamètre, sans avoir apparemment été détourées. (Auteur : ) Peyre Gavoué
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la main est pour anvers je n'ai pas les infos pour phil 2 mais la légende et la titulatire correspondent, et la date cadre avec son règne ici le même de 1572 : http://www.cgb.fr/monnaies/vso/v18/fr/monnaies4fcf.html
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Le Comté érigé par la suite en Principauté d’Orange, tout petit territoire du Sud-Est de la France constitué de la ville d’Orange et de ses proches environs, est d’origine très ancienne, peut-être vers le 7è-8è siècle, les sources historiques faisant défaut, suppléées par des légendes et fables populaires peu fondées. Le comté devint une principauté en 1173 avec l’arrivée de la Maison des Baux succédant à la Maison d’Adhémar, puis vinrent les Maisons de Chalon en 1393, de Nassau en 1530, de Conti en 1702 et finalement celle de Bourbon, le rattachement définitif à la couronne intervenant en 1731. Les premières pièces de monnaie connues datent au plus tôt, seulement de 1213 sous l’autorité du prince Guillaume IV. Des émissions antérieures sont peu probables en dépit du fait que le droit de frappe avait été donné dès 1178 à l’un de ses prédécesseurs Bertrand 1er. Sur une aussi longue période de plus de cinq siècles, le monnayage local va montrer une exceptionnelle richesse, même si les princes d’Orange sont incontestablement ceux qui ont le plus usé et abusé du droit que les seigneurs du moyen-àge s’étaient arrogé, de copier les espèces de leurs voisins. Pour la période qui nous concerne, deux princes se sont succédés : Maurice de 1618 à 1625 et Frédéric-Henri de 1625 à 1647 mais la frappe du double tournois ne fit son apparition qu’en 1636, sous l’autorité de Frédéric-Henri, ce qui bien entendu, limitera d’autant notre propos. A l’avers, le buste du prince barbu cerclé ou non, est toujours tourné vers la droite, cuirassé ou drapé. Les légendes sont multiples. Nous citerons celles dont nous avons eu connaissance en précisant qu’il existe également de nombreuses variantes de ponctuation. FRED. HENR. D. G. PRIN. AVRA FRED. HENR. D. G. PRIN. AVR FRED. HENR. D. G. PRIN. AV. FRED. HENR. D. G. PRIN. A FRED. HENR. D. D. RRIN. AVR FRED. HENR. D. G. PRI. AVR FRED. HENR. D. G. PRI. AV. FRED. HENR. D. G. PRI. A. FRE. HENR. D. G. PRIN. AVR FRED. HENR. D. G. PR. A. FRED. HENR. G. PRIN. AVR FRED. HENR. D. PRIN. A. FRED. HENR. D. RRI. AVR FRED. HENR. D. RRI. AV FRED. HENR. D. RRI. A Certains avers montrent soit un V , soit un V surmontant un point, soit encore 3 à 4 points, en position sous le buste. Au revers, cerclés et entourés de la légende DOUBLE TOURNOIS suivie de la date, on trouve 3 trèfles posés deux et un, un exemple de tromperie intentionnelle à des fins d’imitation plus ou moins servile des fleurs de lis du modèle royal. (Auteur : ) Peyre Gavoué
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voir cours de la livre, vers 1,5€ je crois
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1 livre (£), bronze d'alu (80% cuivre, 20% aluminium, environ)
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Outre l’existence de doubles tournois officiels émis par différents ateliers sous l’autorité du roi, la présence dans le numéraire de l’époque en circulation de doubles tournois « féodaux » dont le métal (cuivre), le module (20 mm. environ), l’apparence étaient à dessein très proches des « royaux » et dès lors difficilement distingués par leurs utilisateurs le plus souvent illettrés. Frappés en nombre dans des contrées qui n’étaient pas encore complètement rattachées au royaume de France et en principe réservés aux transactions locales, ils circulaient en fait souvent très loin de leurs lieux de frappe. On remarquera que certaines émissions ont perduré bien au delà du décès du roi intervenu en 1643, au cours des premières années du long règne de Louis XIV.* *Les frappes féodales de cette époque, ne concernaient pas uniquement les doubles tournois (monnaie la plus courante) mais aussi des écus d’or et d’argent, des francs, des piastres, des testons en argent, des liards, des patards en billon ou en cuivre et des deniers en cuivre. Dombes (Trévoux) Située au nord de la ville de Lyon actuelle, la principauté était constituée de territoires ayant primitivement appartenu au royaume de Bourgogne. Trévoux sa capitale, primitivement un village, ne prit une certaine importance qu’au commencement du XIVè siècle. Si nous avons la certitude de l’établissement d’un atelier monétaire des seigneurs de Dombes vers 1300, les premières émissions parvenues jusqu’à nous datent seulement du milieu du XVè siècle. La Maison de Bourbon-Montpensier venue à la tête de la seigneurie en 1560, continuera à jouir de ses biens jusqu’à la date de la mort de la Grande Demoiselle Anne-Marie-Louise en 1693. La Principauté dût alors être abandonnée à Louis XIV qui en avantagea un de ses bàtards légitimés, le duc de Maine. Parmi le monétaire de cette principauté on relève émis entre 1620 à 1654 - des doubles et deniers tournois au seul nom de Marie jusqu’à 1629 bien qu’elle fût décédée en 1627, - des pièces aux noms de Marie et Gaston jusqu’à 1629 mais qui ne comportaient pas de doubles et sont toutes assez rares, - enfin d’autres au seul nom de Gaston frappées de 1629 à 1654 et comprenant à nouveau doubles et deniers tournois . Nous retiendrons dans notre étude les seuls doubles du monnayage frappé lorsque la Dombes était sous l’autorité de Marie puis de Gaston d’Orléans (frère de Louis XIII), prince usufruitier qui lui succéda après l’avoir épousée en 1626. Les derniers doubles tournois connus portent la date de 1643 bien avant la mort du prince intervenue en 1650. Il n’en est pas de même des deniers tournois dont certains sont datés de 1653/1654. A l’avers les doubles tournois montrent toujours un buste cerclé orienté vers la gauche pour la princesse et vers la droite pour le prince usufruitier. La légende pour Marie y est presque toujours identique: *MARIE. SOVVER. DE. DOMBES. Exceptionnellement des 8 remplacent les S et parfois un B clôt celle-là . Les légendes sont en revanche, beaucoup plus variables pour Gaston (liste sans doute non exhaustive) : *GASTON. V8VF. DE. LA. 8OV. DE. DOMB *GASTON. V8VF. DE. LA. 8OV.. DOMB *GASTON. VSVF. DE. LA. SOV DOMB *GASTON VSVF DE LA SOV DOM *GASTON VSF DE LA SOV. DOMB. *GASTON. VSV. DE. LA. SOV DOM *GASTON. VSV. DE. LA. SOV. DOM. F Un F clôt la légende. *GASTON. VSV. DE. LA. DOMB *GASTON. V8V DE LA 8OV. DOM *GASTON. VSVE. DE. LA.SOV. DOM *GASTON VSVE DE LA SOV DOM *GASTON. VSV. D. LA. SOV. DOM Type peu commun *GASTON. VSV. D. L. SOV. DOM G un G clôt la légende. *GASTON. VSV. D. LA. SOV. DOM G un G clôt la légende. Au revers, ces doubles montrent à l’instar des doubles royaux, trois fleurs de lis posées deux et une et cerclées. La légende DOUBLE TOURNOIS suivie de la date d’émission est parfois pour les monnaies du prince, close d’un B ou d’un R. Sur les doubles de Marie, une bande pour brisure inclinée vers la droite et le bas, est située entre les deux fleurs de lis supérieures. Sur les doubles de Gaston c’est un lambel ** qui est toujours présent au dessus des trois fleurs de lis. ** Lambel : Représentation héraldique dont les puinés chargeaient en chef les armes de leur maison et qui consiste en un bàton péri en fasce, d’où pendent des denticules (gouttes ou pendants) trapézoïdaux, généralement au nombre de trois. Le lambel est présent aussi sur certains autres doubles. Peyre Gavoué
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Dans un contexte extrêmement difficile de désordre monétaire, apparaît à la mi-année 1654, faisant suite à plusieurs projets ayant vu le jour dès 1647, le premier Liard de France dit au L couronné. D’un cours légal à 3 deniers tournois, frappé uniquement à Corbeil, bien que des poinçons aient été distribués également vers un certain nombre de villes de province, ce type de pièce n’aura qu’une existence éphémère constituant avec une production de l’ordre de 5200 unités, plutôt un essai ou une pré-série. L’émission d’un deuxième type intervient alors l’année suivante avec le Liard de France dit au buste juvénile dont la frappe s’étalera sur quatre ans. Après la fin des guerres de la Fronde et le début de la campagne de Flandre, la royauté ne disposait plus que d’une quantité limitée d’argent frais. Elle afferme le 1er juillet 1654, la fabrication du nouveau liard à Isaac Blandin, l’autorisant pour une durée de six ans à sous-traiter et à ouvrir huit ateliers provinciaux installés souvent dans de très petites localités et distincts des ateliers officiels de la Monnaie dont les monnayeurs regardaient de très mauvais œil, ces concurrents qu’ils jugeaient avec raison peu scrupuleux. Un chiffre colossal de l’ordre 515 millions de pièces très souvent d’un poids nettement inférieur à celui officiellement prescrit, a du être frappé entraînant des désordres populaires, contraignant même certains centres de fabrication à des déplacements successifs. Sous la pression de son entourage et des Parlements, prenant enfin conscience du désastre, le roi se décidera à stopper la fabrication deux ans avant le terme accordé. Fabriqués pour partie à partir de cuivre neuf, pour autre partie de cuivre provenant de la refonte des anciens doubles tournois de Louis XIII, le Liard de France au type juvénile voit son cours ramené à 2 deniers puis un denier à la mi-1658 avant d’être refondu pour la très grande majorité à partir de 1692. Un nouveau Liard de France, dit au buste àgé, au cours légal fixé à nouveau à 3 deniers tournois, fera son apparition en juin 1693. Il est prévu par la Cour des Monnaies que cette nouvelle fabrication devra être limitée à 80 millions d’unités soit 1 million de livres. La frappe en sera assurée partie par la réformation (frappe directe sur pièces de monnaie anciennes) de liards de 1654-1658 ou sur des flancs neufs tirés de leur refonte, ou encore de cuivre de récupération et même occasionnellement de la fonte des canons de Rochefort ! En réalité à la fin de son existence en 1701, le quota prévu sera largement dépassé; on comptabilisera une production d’environ 121 millions de pièces (dont plus d’un dixième à Paris seulement), chiffre très important certes mais bien éloigné de celui de son illustre prédécesseur ! De diamètre égal à 23 mm et d’un poids fixé officiellement à 4,079 g., la pièce en cuivre pur présente un contour circulaire régulier à l’état neuf, agrémenté sur les deux faces d’un grènetis (double exceptionnellement pour Lyon, 1656) et à tranche lisse. Comme nous l’avions déjà signalé pour le double tournois de Louis XIII, cet aspect initial et ces caractéristiques peuvent être altérées par fraude lors de la fabrication, usure ou encore rognage intentionnel. Quatre types principaux sont distingués : le Liard de France au L couronné (avec buste juvénile) et ceux dits au buste juvénile, au buste àgé et au buste àgé nu (ce dernier d’un poids officiel de 3,824 g. et frappé uniquement à Lille de 1713 à 1715). Un Liard de France officiel au buste àgé du Béarn est aussi répertorié. Sur le droit ou avers est figuré le buste du souverain couronné et drapé (bustes juvéniles), non couronné et cuirassé ou nu (bustes àgés), à différents àges de sa vie. Ce buste est toujours orienté vers la droite. La légende qui entoure le portrait est toujours, tout au moins pour les liards autres que ceux du Béarn, en français et peu variable. Elle est suivie par la date d’émission sauf pour le Liard de France au L couronné et certains liards au buste àgé émis à Rennes où la date se trouve placée exceptionnellement sous le buste. Légendes de l’avers LOVIS.XIIII.ROY.DE. FRAN.ET.NA. Liard de France au L couronné L.XIIII.ROY.DE.FR.ET.DE.NA. Millésime Liards de France au .buste juvénile et rarement au buste àgé L. XIIII.ROY.DE.FR.ET.DE.NAV. Millésime Liards de France au buste àgé L.XIV.ROY.DE.FR.ET.DE.NAV. Millésime Liard de France au buste àgé pour Besançon, 1695,1698 L.XIIII.ROY.DE.FRANCE.ET.DE.NAV. Millésime Liard de France au buste juvénile Chàtellerault, 1657 Au revers sont frappés soit : - un L couronné accosté de deux fleurs de lis, entouré de la légende LIARD DE FRANCE et surmontant la date d’émission séparée en deux par la lettre d’atelier (Liard de France au L couronné). soit : - 3 fleurs de lis disposées en triangle à pointe dirigée vers le bas, dans la demi-partie inférieure et entourant la lettre d’atelier. La légende LIARD . DE . FRANCE sur trois lignes, occupe quant à elle la demi-partie supérieure (Liards de France de tous les autres types). Nota : Les exemplaires à double grènetis et différent d’atelier D (Lyon) de 1656 possèdent un flanc plus large de 24,5 mm. et un revers ponctué de petites fleurs de lis. Lettres, différents des ateliers royaux PARIS, CORBEIL A TOULOUSE M METZ AA , M couronné MONTPELLIER N ROUEN,PONT DE L’ARCHE, ACQUIGNY B RIOM O CAEN, St LO C DIJON P BESANCON 2 C adossés NIMES,VILLENEUVE St ANDRE R LYON, VIMY, NEUVILLE sur SAONE D REIMS S TOURS, MEUNG sur LOIRE E TROYES S, S couronné, V ANGERS (Faux?) (Atelier provisoire ?) F NANTES T POITIERS, LUSIGNAN, CHÀTELLERAULT G AMIENS X LA ROCHELLE H BOURGES Y LIMOGES I GRENOBLE (Faux d’époque) Z BORDEAUX K AIX & BAYONNE L RENNES 9 LILLE L couronné , W Trois graveurs ont participé à l’illustration des Liards de France de Louis XIV. Parmi eux, on retrouve Jean Warin à la réputation déjà établie sous Louis XIII et qui est ici l’auteur du beau portrait de Louis XlV juvénile. Certains numismates ont cru pouvoir déceler dans ce portrait un léger changement d’aspect de l’effigie qui de juvénile aurait pris au fil du temps (4 ans !) un aspect plutôt adolescent. Les deux autres graveurs auteurs de beaux portraits également, de Louis XIV àgé sont Joseph Röettiers, Graveur général depuis le 5 décembre 1682 et son cousin Norbert Röettiers (buste nu) dont hormis le lien de parenté, nous n’avons pas su trouver d’autre information. Trois autres membres de cette même famille dont un Graveur général, exerceront leur talent sous le règne de Louis XV ! Liard de France au buste àgé du Béarn En cuivre pur et frappé en nombre limité à Pau entre 1694 et 1698, il se caractérise essentiellement par un avers à légende peut-être en latin, commençant à 10 ou 19 h. intitulée: - L. (?) XIII.ROY.DE.FR.ET.DE.NAV. Millésime, selon les photographies consultées ou alors : - LVD.XIII.D.G.FR.ET.NR ou N.R. Millésime, selon Frédéric Droulers 1987. et surtout par son revers où une vache tournée vers la gauche occupe la place de la lettre d’atelier. Une très rare variété de 1695 présente cet animal au-dessous des fleurs de lis. Peyre Gavoué
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La fabrication massive de doubles tournois intervint sous Louis XIII lorsque ce dernier signa des lettres patentes pour l’ouverture d’ateliers par des entrepreneurs particuliers d’abord à Bordeaux, Nantes et Paris puis à Dijon, St Lô, La Rochelle, Poitiers, Amiens, Toulouse et encore à Aix et Montpellier, le roi vendant son droit aux plus offrants. A partir de 1637, on vit même des contrats passés autorisant à émettre 1,8 millions de livres de cuivre soit 216 millions de pièces, à des « traitants bourgeois » pour des sommes fabuleuses atteignant 465.000 livres à verser au roi !!! On estime aujourd’hui qu’une quantité de l’ordre de 500 millions de doubles tournois a été émise durant la trentaine d’années du règne de Louis XIII . On comprendra alors, qu’une certaine partie non négligeable de ces pièces ait pu tomber des poches de nos ancêtres et qu’il nous suffira alors peut-être de nous baisser pour en ramasser quelques-unes ! Les transactions qui se traitaient souvent par sacs pleins de menue monnaie et dont des tonneaux entiers circulaient à dos de mulet pour approvisionner les régions du royaume les plus reculées, favorisèrent l’afflux d’imitations et de contrefaçons. Se répandent alors « patars » hollandais, « cuartillos » espagnols et bien entendu « doubles tournois » en tout point similaires à ceux de la royauté (à l’exception des noms et titres des émetteurs, mais qui savait les lire ?) frappés en masse dans les états encore indépendants de l’est de la France (monnaies dites féodales de Béthune, Sedan, Charleville, Dombes, Orange…). Jusqu’au Comtat Venaissin qui sous l’autorité du pape Urbain VIII a son propre atelier qui émet des pseudo-doubles tournois (« quattrinos ») portant au revers 3 abeilles disposées de telle sorte qu’elles simulaient tout à fait les lis de France ! Les nombreuses ordonnances de « décri » (interdiction de circulation ou de paiement avec ces pièces) qui se succédèrent s’avérèrent impuissantes à conjurer ces fléaux auxquels s’adjoignaient les malversations de faussaires qui ne se privaient pas d’émettre des monnaies de cuivre très légères. Il faudra attendre l’arrivée du règne de Louis XIV pour qu’enfin intervienne une sérieuse reprise en mains, sans pour autant stopper la circulation qui perdura au moins jusqu’à l’époque des troubles de la Fronde. Du fait de ses multiples avatars, le Double tournois dont le cours légal avait été maintenu à grand peine à 2 deniers tournois, subit peu de temps après la mort de Louis XIII, une dévaluation drastique, le ramenant au taux de 1 denier tournois après la fermeture décidée de tous les ateliers encore en activité ! De diamètre variable, compris entre 18 et 21 mm et d’un poids fixé officiellement à 3,138 g., la pièce en cuivre pur à de rares exceptions près, présente un contour circulaire régulier à l’état neuf, souvent agrémenté d’un grènetis et à tranche lisse, mais cet aspect et ces caractéristiques peuvent être altérées par fraude lors de la fabrication, usure ou encore rognage intentionnel. Dans leur traité de numismatique Monnaies Royales Françaises 1610-1792 paru en 1978, Victor Gadoury et Frédéric Droulers ne distinguaient que 7 types de doubles tournois. Depuis, le Répertoire général des Monnaies de Louis XIII à Louis XVI (1610-1792) datant de 1987, du seul Frédéric Droulers, en avait répertorié quelque 65 ! C’était dire l’extrême complexité de ce monétaire et des difficultés à en fixer une classification cohérente. Aujourd’hui l’ouvrage Doubles et deniers de cuivre royaux et féodaux (1577-1684) de Gérard Crépin paru en 2002 et traitant le problème atelier par atelier, est devenu la bible incontournable. Sur le droit ou avers est figuré le buste parfois lauré, nu, vêtu, drapé ou cuirassé du souverain plus ou moins réaliste, aux différents àges de sa vie. Ce buste est orienté vers la droite jusqu’à 1640. Les émissions de 1642 et 1643 (type dit de Warin) présentent quant à elles, un buste orienté vers la gauche. Une légende en français ou en latin, ou encore mixte entoure le portrait du roi dont elle peut être séparée par un cercle en léger relief. L’intitulé de la légende qui se réfère dans certains cas à la gràce de Dieu et précise que le souverain est roi de France et de Navarre, est très variable. Nous citerons ici, une liste de ceux dont nous avons connaissance et très probablement non exhaustive. Sur le droit enfin, le plus souvent, on peut lire également une lettre (différent) ou d’autres marques d’atelier (points, étoiles, croissants, rose…). Légendes de l’avers *Françaises LOVIS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAVA. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. ET. NA. LOVIS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAV. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. ET. N. LOVIS.XIII. R. DE. FRAN. ET. NA. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. E. NAVA. LOVIS.XIII. R. DE. FRAN. E. NAV. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. E. NAV. LOVIS.XIII. R. DE. FRAN. E. NA. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. E. NA. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. ET NAVA. LOVIS. XIII. R. D. FR. ET. NAVA. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. ET. NAV. LOVIS. XIII. R. D. FR. ET. NA. (LOIS. XIII. R. D. FRAN. ET. NAV.) LOYS. XIII. R. DE. FRANCE. ET. NAV. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. E. N. H. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAV. LOYS. XIII. R. D. FRAN. ET. NAVA. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAVA. R. LOYS. XIII. R. D. FRAN. ET. NAV. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAVA. LOYS. XIII. R. D. FRAN. ET. NA. LOYS. XIII. R. DE. FRAN.ET.NAV. LOYS. XIII. R. D. FRAN. ET. N. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET.NA. LOYS. XIII. R. D. FRAN. E. NA. LOYS. XIII.. R. DE. FRAN. ET. N. *Latines et mixtes LVDOVICVS. XIII. D. G. FRAN. ET. NAV. REX. LVD. XIII. D. G. FR. ET. NA. RX. LVDOVIC. XIII. D. G. FRAN. ET. NAV. REX. LVD. XIII. D. G. F. ET. NA. REX. LVD. XIII. D. G. FR. ET. NAV. LV. XIII. D. G. F. ET. NA. REX. LVD. XIII. D. G. FR. ET.NAV.RE. LOYS. XIII. D. G. FRAN. ET. NAVA. REX. LVD. XIII. D. G. FR. ET. NA. REX. LOYS. XIII. D. G. FRAN. ET. NAVA. R. LVD. XIII. D. G. FR. ET. NA. RE. Au revers apparaissent frappées, 3 fleurs de lis d’aspect variable mais toujours disposées en triangle à pointe dirigée vers le bas. La légende qui les entoure est toujours « DOUBLE TOURNOIS » accompagnée de l’année d’émission et aussi de la lettre d’atelier pour le type de 1642-1643. Comme pour l’avers un cercle peut être présent, ici entre légende et fleurs de lis. Les lettres différents et autres marques d’ateliers Si les spécialistes en numismatique ont réussi à la quasi-unanimité à établir un consensus sur les attributions des lettres, différents d’atelier, il n’en est pas de même pour les autres marques dont l’étude complexe est encore loin d’être achevée (Travaux de recherche de Jean Duplessy en particulier, au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale). Lettres, différents des ateliers royaux Monnaie du Louvre et CORBEIL A ROUEN B LYON D Tours E FEURS F et F barré POITIERS G LA ROCHELLE H BORDEAUX K TOULOUSE M (MONTPELLIER) (N) RIOM O VILLENEUVE-St-ANDRE R NANTES T AMIENS X AIX & Parmi les autres marques, si certains ateliers ont pu être identifiés, leurs attributions restent encore souvent incertaines. Il s’agit de FEURS (Loire), LAY (Loire), MACON (Saône-et-Loire), ROQUEMAURE (Gard), VALENCE (Drôme), VIENNE (Isère) pour lesquels on parle parfois d’ateliers de l’axe Loire-Rhône ou de la vallée du Rhône et encore de MAROMME (Seine-Maritime) et TROYES (Aube). Graveurs Deux noms nous sont particulièrement connus. Ces artistes dont le rôle était sûrement essentiel pour maintenir à distance, un niveau élevé à la notoriété du souverain, eurent bien du mal à asseoir leur propre réputation. En butte perpétuelle avec la Cour des Monnaies au comportement tout à fait réactionnaire, Nicolas Briot exerça son talent de 1611 à 1625 avant d’être contraint de s’exiler en Angleterre. Jean Warin qui lui succéda et pratiqua encore sous le règne de Louis XIV, connut également bien des difficultés à imposer ses vues en dépit de l’appui du pouvoir royal qui lui conférera des titres de plus en plus prestigieux jusqu’à 1647. Il décèdera en 1672, léguant sa charge à son fils François. Jean Warin est l’auteur de portraits royaux qui faisaient à son époque l’admiration du plus grand nombre et qui aujourd’hui sont considérés parmi les plus beaux dans l’histoire numismatique de notre pays (Cf. les DIX LOUIS d’or Louis XIII). Autres émissions « officielles » Doubles tournois de Navarre En cuivre pur et frappés peu communément à St Palais; le buste de Louis XIII y est vêtu avec fraise et tourné vers la droite; un timbre de l’écu de Navarre est placé sous le buste; les années d’émission connues sont 1632, 1633, 1635, 1636, 1638, (1639). Peut-être existe-t-il aussi le millésime 1643 avec buste tourné vers la gauche ? Légendes de l’avers peu variables LOVIS. XIII. D. G. FRAN. E. NAVAR . LOVIS. XIII. D. G. R. FRAN. E.T. NA. LOVIS. XIII. D. G. R. FRAN. E. NA. Légende du revers : DOUBLE TOURNOIS et millésime. Légendes avers et/ou revers sont cerclées ou non Doubles lorrains En cuivre pur. Il est toutefois reconnu des variétés en laiton (millésimes 1635 et 1636 au moins). Frappés à Stenay (Meuse), le buste de Louis XIII y est tourné vers la droite. Les millésimes connus sont 1633, 1635 (1653 !), 1636, 1637, 1638, 1639 et aussi 1642 et peut-être 1643, avec le buste tourné vers la gauche. Légendes de l’avers multiples LOYS. XIII. R. DE. FRANCE. ET. NAVA LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAVAR. LOVIS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAV. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAVA. LOVIS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NA. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAV. LOVY. XIII. R. DE. FRAN. ET. NAV. LOYS. XIII. R. DE. FRAN. ET. NA. LOVY. XIII. R. DE. FRAN. ET. NA. LOYS. XIII. R. D. FRAN. ET. NAVA. LOVYS. XIII. R. DE. FRAAN. ET. NAV. LOYS. XIII. FRAN. ET. NAVAR. LOVIS. XIII. R. D. FRAN. ET. NAV. Légendes du revers DOUBLE LORRAIN, (exceptionnellement DOUBLE LORAIN) et millésime. Légendes avers et/ou revers peuvent être cerclées ou non. Particularités Nous devons signaler que devant cette foultitude de pièces, il ne faudra pas s’étonner de rencontrer de nombreuses frappes excentriques ou de doubles frappes, défauts résultant sans doute plus ou moins de frappes encore au marteau (?). De plus l’on trouvera de ci, de là, quelques demi-exemplaires obtenus intentionnellement par cisaillement et remplaçant à l’occasion un denier tournois, une manière originale d’obtention de divisionnaires connue déjà à l’époque romaine ! Et voilà. Je dois préciser que ce texte avait été été préparé AVANT 2002 et que l'on devra se reporter à l'ouvrage de G. CREPIN, ci dessous signalé pour être parfaitement d'actualité. Peyre Gavoué
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H : atelier de la rochelle http://www.cgb.fr/monnaies/vso/v20/gb/m ... b4ab7.html en voici un, par exemple
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je recommande le site de régis
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un penny, à l'époque de la reine victoria, 20 centimes maintenant
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d'allemagne fédérale, zone d'occupation occidentale
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2 et 10 heller d'autriche, période impérale
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10 et 50 pfenning d'allemagne, la première de la période impériale, la seconde émise par la banque mise en place par les alliés en 48 pour la zone occidentale
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1640 double tournois (Arches-Charleville)
hpdp a répondu à un(e) sujet de nature61 dans Féodales et territoires anciennement indépendants
http://www.cgb.fr/monnaies/vso/v18/gb/m ... nbfic=2582 ARDENNES - PRINCIPAUTÉ SOUVERAINE D'ARCHES-CHARLEVILLE - CHARLES II DE GONZAGUE (1637-1659) -
jeton jeux olympique
hpdp a répondu à un(e) sujet de serge57420 dans Jetons et Monnaies de nécessité
jeton en laiton -
les deux ne sortent pas du même moule mais ont un air de famille très marqué
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en effet c'est bizarre, mais c'est peut-être un coup sur le 0, par exemple? sinon il suffit de les peser, elles doivent faire 3,2g, moins c'est suspect, et un bijoutier peut les tester pour la présence d'or
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il est + casqué que couronné non?