Bonsoir,
J’y suis allé.
Deux qualités immédiates : on y va en métro, et l’entrée est gratuite.
Bourse de grande qualité. Il y a de quoi s’occuper deux heures. L’affluence est telle que des marchands sont installés dans tout le couloir depuis l’arrivée de l’escalier jusqu’au fond, en plus de la salle des fêtes elle-même (qui est une salle typique IIIème république flamboyante).
Dans l’ordre croissant de prix, on y trouve d’abord du vrac varié, de 0,30 à 10 euros. Les monnaies qu'on y voit sont fréquentes à trouver dans les vracs de toutes les bourses (sauf deux antiques, une grecque et une totalement inconnue, toutes deux dans une boîte à 10 euros, et une 10 centimes coloniale de Louis-Philippe à 2 euros), mais elles sont en général de qualité supérieure à celle des vracs habituels : les tunisiennes début XXème siècle ou les argentines d’Oudiné sont sans choc rédhibitoire, par exemple, et peu usées. De plus elles ne sont pas noyées dans des tonnes de lires des années 60-70 et de 10 francs Bastille.
Les prix déjà bas baissent facilement pour un lot, sans même qu'on le demande.
Un peu au-dessous au plan du prix, on trouve pas mal de billets français et du monde à prix accessibles ; à titre d’exemple, trois billets tibétains différents chez un même marchand, alors que ça ne court pas les rues.
Dans la même catégorie de prix, de quelques dizaines d’euros à 150 euros, beaucoup de médailles de tables de belle qualité (dont certaines en vrac, ce qui fait mal au cœur) réparties sur tout le XIXème siècle, y-compris le Premier Empire, avec des portraits superbes aux reliefs très marqués.
La quantité de romaines est raisonnable, par contre il y a de superbes grecques antiques en relative abondance. Le rapport entre les deux grandes familles d’antiques, romaines et grecques, est rarement aussi équilibré.
Par contre il n’y a presque pas de byzantines, mais l'une d’elles est un solidus.
Dans les prix supérieurs : quelques dizaines de monnaies d’or médiévales.
J’y ai retrouvé des marchands rencontrés à Tirlemont. L’un d’eux vendait trois monnaies de 5 centimes 1808 BB, type que je ne connaissais pas ! Ainsi qu’une Dupuis dorée et argentée (sujet de débats sur le forum il y a un certain temps) à 20-25 euros si je me souviens bien et une dorée probablement d’époque.
En-dehors d’un classement par prix, les points les plus remarquables sont :
- un marchand plus ou moins spécialisé dans les essais, avec aussi quelques piéforts ; j’ignorais jusqu’à l’existence de la majorité des essais qu’il vendait, et qui vont de Louis XVI (essai de 1781 pour les colonies, il en avait un exemplaire en bronze et un en billon) à des essais fin XIXème ou début XXème, je ne sais plus. Pas mal d’essais révolutionnaires ou juste après. Les prix sont accessibles, il y a en a à moins de 100 euros et aucun prix je crois n’atteint quatre chiffres. Un ensemble remarquable. Parmi ses piéforts, il y en avait un médiéval, d’un roi Philippe.
- pas trop d’euros.
- des plateaux des plus belles gauloises que j’aie jamais vues. Ce sont des monnaies aux reliefs profonds et fins et dans un état de conservation parfait. Le vendeur est le sympathique Marcel Tache, co-auteur avec Louis-Pol Delestrée du « Nouvel atlas des monnaies gauloises » et éditeur du même. Il s’est proposé pour tenter d’identifier les gauloises qui posent problème sur le forum, je lui transmettrai dès que possible les photos des monnaies en question.
- très peu de mérovingiennes, comme partout, mais un tremissis.
- un marchand (déjà présent à Savigny-sur-Orge) spécialisé dans ce que j’appellerai "les inidentifiables" (pour nous Européens) : les indiennes avant les Anglais, principalement. Mais lui les identifie !
Sur un plateau, il y avait un fanam de Cochin, minuscule monnaie d’or qu’on trouve souvent en TTB/SUP dans les bourses, à des prix fort variables. Je me suis dit que ça pouvait donc être intéressant de relever son prix à chaque fois que je la rencontre en bourse, comme un indice. Si je me souviens bien, elle était à 60 euros au salon du SNENNP de mars 2012. En juillet 2012 on en trouvait à 20 euros sur internet, ce qui était alors son meilleur prix habituel selon Figleaf. A la mairie du XIXème aujourd’hui, l’unique exemplaire était à 30 euros.