ALM Posté(e) 26 juillet 2010 Signaler Share Posté(e) 26 juillet 2010 Aigues-MortesUn vrai trésor de monnaies romaines L'histoire de la cité médiévale ne serait pas complète sans la découverte de quelques trésors enfouis au coeur de son terroir. En effet, Aigues-Mortes peut se prévaloir de deux trouvailles fortuites et officiellement attestées. Deux trésors ou deux dépôts monétaires datant de la fin du III e siècle, composés l'un de 200 pièces romaines impériales en argent (deniers et double deniers) et un autre composé d'une centaine de pièces d'argent et de bronze. Si le mot trésor excite l'imagination, fait briller bien des yeux, c'est bien un tout autre regard, celui de l'histoire, qu'il convient de porter sur ces découvertes. Le premier trésor a été exhumé en 1860 près du Mas Saint Jean à quelques kilomètres d'Aigues-Mortes. Découvert lors de travaux agricoles, c'est sous un heureux coup de pioche que les 200 pièces ont été mises à jour. Soustraites de la convoitise, cet ensemble monétaire a fait l'objet d'une description précise, par Eugène Germer Durand, consignée dans les mémoires de l'académie de Nîmes. Les monnaies se présentaient en rouleaux très oxydés par la nature même du terrain. Sur les 200 monnaies 124 ont été jugées dans un état satisfaisant pour une étude. L'ensemble couvre une période de près de 70 années de règne des empereurs. Les plus anciennes s'échelonnent de l'impératrice Julia Domna, épouse de Septime Sévère (193-211 après J.C.), jusqu'à l'empereur Gallien (253-268 après J.C.) Le deuxième trésor a été découvert toujours de manière fortuite en 1955, sur le même cordon littoral mais plus à l'ouest. Lors de labours le soc d'une charrue a brisé une terre cuite qui contenait près d'une centaine de monnaies romaine, dont 66 pièces de bronze et le reste en argent. Les monnaies les plus récentes étant frappées à l'effigie de l'empereur Gallien. La thésaurisation de ces deux dépôts fait débat. « Germer Durand pensait que le premier dépôt pouvait être votif car il fut trouvé à proximité d'un autel dédié à Sylvain, dieu de la forêt », note Cédric Bonato dans Les mystères archéologiques de la petite Camargue. Une hypothèse confortée par le fait que le deuxième trésor fut aussi découvert proche d'un autel dédié à Jupiter et Sylvain. Cependant, sur le plan historique, l'enfouissement des deux trésors se situe sous le règne de Gallien ou peu après. Cette période correspond à l'invasion des Francs du nord qui dévastèrent la Gaule. En 258, les Alamans descendent la vallée du Rhône et pillent Arles. Le règne de Gallien est considéré comme une période des plus critique de l'empire romain. Dans ce cas, les deux trésors auraient bien pu être enfouis par crainte d'un pillage. De nombreuses monnaies romaines et médiévales sont à découvrir, porte Saint-Antoine . http://www.midilibre.com/articles/2010/ ... 21566.php5 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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