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medaille59

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Tout ce qui a été posté par medaille59

  1. Merci ! Et merci d'avoir relevé cette coquille, qui est corrigée.
  2. Pour revenir sur le sujet de la médaille, le modèle de table fut créé dès le 20 novembre 1916 par la municipalité de Verdun (en exil à Paris me semble-t-il) afin de remercier ses défenseurs D'autres sources évoquent la création par une association de réfugiés... Dans tout les cas, une association (association "on ne passe pas") fut crée après guerre pour gérer les demandes de remise de la médaille, association encore active aujourd'hui puisqu'il est possible de faire décerner à titre posthume une médaille en apportant les preuves de la présence de l'individu. Quiconque pouvait attester de sa présence à Verdun sur la période du conflit pouvait se voir octroyer ladite médaille, tout d'abord sous forme de médaille / pendentif, puis dès 1922, sous la forme de médaille pendante telles que celles présentées à la page précédente. Il existe un livre d'or qui recense les noms des récipiendaires.
  3. Bonjour, Probablement 1€... Rien de plus il n'y k
  4. Allez tant qu'on est sur le sujet, voici différents modèles de cette médaille de Verdun : MODELE RENE (ou MARIE STUART) : MODELE REVILLON : MODELE AUGIER : MODELE PRUDHOMME : MODELE STEINER :
  5. medaille59

    1365 blanc

    Le même que celui-ci : ?
  6. Bonsoir, Pour l'anecdote (et oui, je collectionne aussi les ordres et décorations), ce modèle a été décliner en médaille d'ordonnance ultérieurement. Il ne s'agissait pas d'une décoration officielle mais d'un insigne commémoratif... Mon exemplaire, avec sa barrette et son ruban rouge aux lisérés bleu/blanc/rouge : Il existe une bonne demi douzaine de modèles différents, produite par d'autre graveurs, certains très rares. ?
  7. Bravo ! Elle est vraiment sympa ! ?
  8. medaille59

    Afrania denier

    Bon je verrai ça a l'occasion... En attendant, il sera étiqueté "p'tet bon qu'oui, p'tet ben qu'on..." Merci a vous tous pour vos avis éclairés !
  9. medaille59

    Afrania denier

    Voici les photos de la tranche : et les photos en lumière naturelle du denier : ?
  10. medaille59

    Constance II nummus

    Oui elle est un peu rincée !
  11. medaille59

    Afrania denier

    Je remets des photos a la lumière naturelle, et des photos de la tranche ce soir. Merci pour vos avis éclairés !
  12. medaille59

    Afrania denier

    Merci. Qu'est ce qui permet de distinguer un faux sur celle ci ? Je n'y connais rien en romaine... Cela ne m'étonnerait qu'à moitié qu'elle soit fausse, elle se balade dans un gros tas de monnaie récentes avec le nummus de l'autre post (et un teston de Lorraine), je ne vois pas comment elles ont atterri la... ?
  13. medaille59

    Constance II nummus

    Ah merci a vous, parce ce que là, je n'aurais jamais trouvé... ?
  14. Bonjour ! Il est inhabituel que je poste dans cette rubrique, mais je cherche à identifier cette monnaie, souvenir familal exhumé il ya peu. Contrairement au denier Spurius Afrania, je n'ai cette fois pas trop d'idée sur ce que c'est, hormis que cela me semble romain... Il me semble lire CONSTAN sur l'avers à gauche. Le revers ne m'évoque rien du tout, je ne suis même pas sur de l'avoir mise dans le bon sens... Métal bronze ? Poids 3,54 g Diamètre 23,7 mm dans le plus grand diamètre Mes questions : - qu'est ce que c'est ? Période ? - exemplaire authentique ? ou pas ? - Existe-t-il une référence (RIC) ? - Si c'est une vraie, quel état de conservation ? TB ? Merci d'avance !
  15. medaille59

    Afrania denier

    Bonjour ! Il est inhabituel que je poste dans cette rubrique, mais je cherche confirmation d'authenticité et estimation de l'état de cette monnaie, souvenir familal exhumé il ya peu (avec beaucoup d'autres monnaies, mais peu d'antique ma foi, hormis une autre dont je n'ai aucune idée de ce qu'elle peut être, qui va avoir droit à son post spécifique...) Pour celle ci, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un denier Spurius Afrania Métal argent Poids 3,57g Diamètre 17,5mm Mes questions : - exemplaire authentique ? ou pas ? - Existe-t-il une référence (RIC) ? - Si c'est une vraie, quel état de conservation ? TTB ? Merci d'avance !
  16. Ma dernière acquisition : Un magnifique billet de 50 dollars de la première émission, du 9 mars 1861 qui ordonne l’impression de 1 million de dollars en coupure de 1000, 500, 100 et 50$, type 1 à type 4. Un nouvel amendement à ce décret est validé le 3 août 1861 et porte sur l’émission d’un nouveau million de dollars, en coupure de 100 et 50$ : il s’agira des billets de type 5 et 6. Le billet présenté est du type 6, soit 50$ de la première émission, mais du second amendement (les billets de type 1 à 4 ont été émis alors que Montgomery était capitale provisoire de la Confédération, pour les types 5 et 6 c’est Richmond qui est devenue la capitale). Ce billet est donc émis à la demande de Richmond et fabriqué à la Nouvelle-Orléans par la Southern Bank Note Company. La production totale de ce billet ne dépasse pas 6.000 exemplaires (5.798 très précisément). Il s’agit de ma première acquisition dans la première émission. Bon après, cela reste le billet le plus trouvable de ladite émission, un grand nombre des 5.798 exemplaires d’origine ayant survécu (au moins 1.000). Ce billet ne fait pas partie de la collection dite « big six » (la collection des 4 premiers billets de la Confédération type 1, type 2, type 3, type 4 et des très rares type 27 et type 35). Revenons à notre billet : la vignette centrale comporte les allégories de l’agriculture et de l’industrie. A gauche se trouve la figure allégorique de la Justice. A droite, une représentation de Georges Washington (qui est considéré comme l’un des pères de la Confédération, par son positionnement politique lors de la guerre d’indépendance). Ce billet est daté manuellement du 28 août 1861 (tous les billets de type 6 furent datés manuellement, du 25 août au 23 septembre 1861) puis fut ultérieurement annulé (présence de perforations sur les signatures et sur les symboles « L »). Le dos du billet comporte les marques d’une ancienne fixation par papier adhésif. Billet de type 6 – 50$ Fabriqué par la Southern Bank Note Company. Tiré à 5798 exemplaires, N° présenté ci-dessus : 137. ?
  17. [nbpagination_toc="Introduction"] S’il existait une liste des rois de France méconnus, François II serait certainement en bonne position dans celle-ci. Son court règne (10 juillet 1559 - 5 décembre 1560) ne laisse guère de traces dans nos mémoires (en tout cas dans la mienne). Sa mère et régente Catherine de Médicis est par exemple une figure politique majeure de l’époque qui ne laisse guère de place à ses fils, hormis Henri III peut-être. Les règnes prestigieux de François Ier (1515-1547) et celui d’Henri IV (1589-1610) achèvent d’éclipser le court passage de François II à la couronne de France. Un petit règne certes, mais ces 18 mois d’histoire de France ne sont pas les plus paisibles de notre histoire, loin s’en faut ! La période du règne de François II est trouble, marquée par des crises politiques et religieuses majeures, préludes au déclenchement des guerres de religions ainsi qu’à l’affaiblissement de l’influence française en Europe au profit de l’Espagne. Sur le plan numismatique, cette affirmation de « l’inexistence » de François II est encore plus vraie, aucune monnaie n’étant frappée au nom du roi nouvellement monté sur le trône. Cette état de fait est toutefois à relativiser, car à la suite de son mariage avec Mary Stuart, reine d’Écosse (r.1543-1567), on retrouve un monnayage écossais original aux armes de France et d’Écosse sur lequel François porte le titre de roi de France et d’Écosse. Il s’agit là des seules monnaies portant le nom de François II. Je vous propose au travers de cet article de revenir sur l’histoire de ce roi du XVIème siècle, l’histoire de son temps et sur ses monnaies à la fois en France et en Écosse, qui tout en étant officiellement étrangères n’en demeurent pas moins un petit peu françaises… [nbpagination_toc="Accession au trône"] ACCESSION AU TRÔNE Né à Fontainebleau le 19 janvier 1544, François est le premier fils d’Henri II et de Catherine de Médicis. Portant le prénom de son grand-père François Ier, il devient Dauphin du royaume de France à la mort de ce dernier en 1547. Son père Henri accède alors au trône sous le nom de Henri II. François est fiancé dès l’âge de 4 ans à Mary Stuart, reine d’Écosse et petite fille de Claude de Lorraine, duc de Guise. Les noces seront célébrées le 24 avril 1558, François devenant au passage roi d’Écosse. Le contrat de mariage officialise le titre de roi d’Écosse de François qui détient des pouvoirs identiques à ceux de son épouse, ainsi que le rapprochement des deux royaumes qui lors de l’accession au trône de François doivent théoriquement être réunis sous la même couronne (et leurs sujets naturalisés de part et d’autre). L’Histoire en décidera autrement… © Collection du palais de Versailles Portrait du roi Henri II, François Clouet, 1559. Le règne du père de François, Henri II, est marqué par l’austérité : c’en est fini du faste de la cour de François Ier, des frivolités et des largesses pécuniaires. La période est également marquée par l’implantation durable des protestants et le début des querelles religieuses, malgré une certaine rigueur dans la répression envers les protestants. La puissance française en Europe se maintient, mais la fin de règne est marquée par plusieurs évènements défavorables, comme le traité du Cateau-Cambrésis (avril 1559) qui met un terme aux guerres d’Italie (initiées par Louis XII et poursuivies par François Ier) et aux espoirs français en Italie… Au cours d’un tournoi donné en l’honneur des mariages de sa fille Élisabeth de France avec Philippe II d’Espagne et de sa sœur Marguerite de France avec le duc de Savoie, Henri II est proprement embroché par la lance de son adversaire (le capitaine de sa garde écossaise, Gabriel de Montgommery) le 30 juin 1559. Après plusieurs jours d’agonie et de souffrance, Henri II meurt le 10 juillet suivant, François lui succédant au trône sous le nom de François II. Le tournoi fatal, ©wikipédia.fr, impression anonyme, XVIème siècle, Allemagne. [nbpagination_toc="Le règne de François II"] LE RÈGNE DE FRANCOIS II © Collection de la Chartreuse du Liget François II, artiste anonyme, XVIIème siècle Dès l’accession au trône de France de François II, le pays est en proie à une crise à la fois politique, financière et religieuse : Bien qu’âgé de 15 ans et légalement majeur, François II délègue (en accord avec sa mère Catherine de Médicis) une partie de ses pouvoirs aux oncles maternels de son épouse, les Guise, qui vont faire l’objet dans tout le royaume de profonds mécontentements : perçus comme d’ambitieux étrangers qui profitent des faveurs du roi, les Guise seront sans cesse en manque de légitimité et les principaux princes du sang (notamment Louis de Bourbon, Prince de Condé, et son frère Antoine de Bourbon, roi de Navarre) contesteront systématiquement leur mainmise sur le pouvoir ainsi que les mesures prises dans l’exercice de leurs fonctions. Le duc de Guise prend en main la destinée de l’armée royale tandis que son frère, le Cardinal de Guise, celle des finances, de la justice et de la diplomatie. Sur le plan financier, avec un déficit dépassant de loin les recettes annuelles de l’État, les Guise sont contraints de pratiquer une politique d’austérité draconienne : non-paiement des factures des fournisseurs de la cour, diminution des payes des militaires et officiers, diminution des effectifs de l’armée… Cela bien entendu n’arrange en rien leur côte de popularité, les choix effectués étant de plus empreint d’une certaine partialité… C’est la crise religieuse qui marquera le plus le règne du jeune roi. Le protestantisme est en effet en plein essor depuis le début du XVIème siècle et l’essor du luthéranisme puis du calvinisme. Lors de l’accession au pouvoir de François II, 10% de la population française est protestante (les « huguenots »), proportion qui monte à 30% dans la noblesse ! Poursuivant la politique de son père, François II durcit la répression envers les protestants : dès l’automne 1559 survient une grande vague de perquisitions, d’arrestations et de confiscations des biens. Les exécutions suivent de près, tout agitateur étant implacablement châtié. Cette politique répressive entraîne un groupe de gentilshommes à monter le projet de renverser le gouvernement des Guise et de confier le pouvoir aux princes du sang : c’est la célèbre conjuration d’Amboise. Les conjurés ont pour projet d’investir le palais avec le concours d’une importante troupe de huguenots et, tout en s’assurant de la sécurité du roi, d’éliminer les Guise au moindre signe de résistance de leur part. Mal organisée et mal préparée, la conjuration va se terminer en bain de sang. Des rumeurs de complot sont parvenues à la cour dès le mois de février 1560, ce qui a entraîné un revirement dans l’attitude du conseil royal (il est ainsi offert une amnistie générale aux protestants) mais il est hélas trop tard, les troupes rebelles convergeant de toute part vers le château d’Amboise où siège la cour. L’arrestation des principaux conjurés le 15 mars 1560 désorganise les troupes rebelles qui sont capturées une à une, mettant fin à tout espoir de renversement du gouvernement. Une ultime tentative sera menée par quelques centaines d’hommes le 17 mars suivant, mais ces derniers seront repoussés, poursuivis et massacrés, finissant pour certains pendus au grand balcon du château d’Amboise. La répression qui s’ensuivra durera plusieurs semaines et fera des centaines de victimes. Louis et Antoine de Bourbon ne devront leur salut qu’à l’absence de preuves envers leur personne, et pourront se réfugier dans le sud-ouest. ©wikipédia.fr Exécution des conjurés d’Amboise, gravure d’après Tortorel et Perrissin, XVIème siècle Devant le mécontentement général et après l’alerte de la conjuration d’Amboise, François II et ses conseillers, sur conseil de Marie de Médicis, renouent le dialogue avec les tenants du protestantisme, amorçant une politique de conciliation. Des premières mesures de clémence sont prises, permettant la libération des prisonniers pour fait de religion (édit de Romorantin en mai 1560). Les rassemblements protestants demeurent néanmoins interdits. La nomination d’un nouveau chancelier de France moins intransigeant, Michel de l’Hospital, va provoquer une tentative de rapprochement entre chrétiens de toute opinions, ce dont le Pape Pie IV ne veut initialement pas entendre parler. Devant le risque de tenue d’un concile national en France conte l’avis de Rome, le Pape accepte finalement l’ouverture d’un concile général tout en rejetant la participation des protestants… Un pas en avant, un pas en arrière… Sur le plan politique, le gouvernement tente d’obtenir l’appui de ses sujets. Mais devant le risque d’être évincés, les Guise refusent la tenue d’États Généraux, y préférant une consultation de la noblesse française. Cette dernière, tenue en août 1560, n’aboutit finalement à rien, si ce n’est à… une demande de convocation des États Généraux. Une nouvelle fois, l’affaire piétine… En province, ces atermoiements et la relative clémence envers le protestantisme incite les assemblées de protestants à se réunir, mettant à mal l’autorité royale. La tentative d’apaisement du pouvoir a finalement pour effet pervers de majorer les troubles dans le sud-ouest et le sud de la France. Les émeutiers, soutenus par la noblesse locale, s’attaquent aux symboles royaux et déclenchent localement de véritables insurrections durant l’été 1560 (l’ombre des Princes de sang, Condé et Navarre, n’est d’ailleurs pas bien loin dans l’organisation de ces révoltes). C’en est trop pour le roi qui envoie la troupe, et l’automne voit un semblant d’ordre se remettre en place. Les chefs rebelles sont en fuite, et le Prince de Condé, convoqué à la cour est arrêté en octobre 1560 et condamné à mort (bien que les sources sur ce dernier point divergent). Pour finir sur l’histoire du règne de François II, il convient d’évoquer les aspects internationaux finalement peu importants et dominés par l’application du traité de paix entre la France et l’Espagne : le traité du Cateau-Cambrésis, signé quelques mois avant l’accession au trône de François II (avril 1559) et qui met fin officiellement à plus de 40 ans de guerre entre français et espagnols. Ce traité entérine la renonciation à toutes les conquêtes françaises en Italie : la Savoie, le Piémont, la Toscane et la Corse, qui sont progressivement abandonnées non sans une certaine amertume. La récupération de quelques places fortes au nord-est du royaume, rendues (difficilement) par Philippe II d’Espagne ne compense pas vraiment ces pertes territoriales. C’est le début d’une diminution de l’influence française en Europe, au profit essentiellement de l’Espagne. Une dernière péripétie mineure marque le règne de François II : c’est la perte définitive de la colonie française au Brésil, détruite par les portugais en mars 1560, mettant fin à tout projet immédiat d’implantation dans cette région du monde. [nbpagination_toc="Monnaies françaises"] MONNAIES FRANCAISES Il convient de faire brièvement le point sur le système en usage sous François II, hérité du système mis en place par Henri II. Ce dernier a réformé dès 1547 la monnaie en France et abandonné de la frappe des écus d’or au profit de monnaies d’or avec portrait : les écus d’or dits « à l’effigie » puis en 1550 les « Henri d’or », avec ses multiples (double Henri d’or) et divisionnaires (demi Henri d’or). Le Henri d’or est émis pour une valeur de 50 sous tournois, avec un poids légèrement supérieur à l’ancien écu d’or. Contrairement au monnayage d’or, le monnayage d’argent a gardé les règles en usage sous François Ier. En ce qui concerne François II, il n’existe tout simplement pas de monnaies frappées à son effigie, ni même mentionnant son nom durant son bref règne : tous les modèles frappés sous le bref règne de François sont repris des types de Henri II. On retrouve ainsi les Henri d’or (avec son multiple, le double Henri d’or et son divisionnaire, le demi Henri d’or), les testons et demi-testons, les testons et demi-testons du Dauphiné, les douzains aux croissants et douzains aux croissants du Dauphiné. Il est bien difficile d’attribuer à tel ou tel roi une monnaie, les monnaies portant le millésime 1559 pouvant être attribuée à Henri II ou François II, tandis que celle portant le millésime 1560 peuvent attribuées à François II ou Charles IX (qui a fait frapper certaines monnaies du type de Henri II jusqu’en février 1561, tout en gardant le millésime 1560…). Rappelons par ailleurs qu’à l’époque, l’année commence seulement à Pâques et que le changement de millésime s’effectue dès lors vers les mois de mars ou d’avril. Dans cette apparente complexité, J. Duplessy nous précise toutefois que toutes les pièces au millésime 1560 sans différent d’atelier pointé semblent dater du règne de François II. Ci-dessous, quelques exemples de ce monnayage, pouvant (sans certitude absolue toutefois) être rattachée au règne de François II : Double Henri d’or L’exemplaire montré en exemple ci-dessus a été frappé à Rouen, en 1559. D’un diamètre de 28mm, pour un poids de 7,3 g, la monnaie représente à l’avers le buste cuirassé à droite d’Henri II, avec en légende (légende débutant à 7h) « HENRICVS. II. DEI. G. FRANCOR. REX. » (« Henri II, par la grâce de Dieu, roi des Francs »). Au revers de la monnaie, on trouve la représentation d’une croix formée de quatre H couronnées, cantonnée aux 1 et 4 d’un croissant, aux 2 et 3 d’un lys. La lettre d’atelier se situe au cœur de la croix (lettre B pour l’atelier de Rouen). En légende est inscrit « DVM. TOTVM. COMPLEAT. ORBEM 1559 » (« Pour qu'il remplisse l'Univers »), variante de la devise personnelle de Henri II. (Crédit image : ©wikipedia.fr) Teston Monnaie émise pour une valeur de 10 sous tournois, le teston présenté ci-dessus pèse 9,4g pour un diamètre de 29,5 mm. Il représente à l’avers le buste cuirassé d’Henri II tête nue, tourné vers la droite, avec en légende l’inscription « HENRICVS. II. D. G. FRANCO. REX » (« Henri II, par la grâce de Dieu, roi des Francs »). Au revers, on trouve un écu de France couronné et accosté de deux H couronnées. La lettre d’atelier se trouve à la pointe de l’écu (en l’occurrence le M pour l’atelier de Toulouse). La légende est celle qui est habituellement réservée au monnayage d’or : « XPS. VINCIT. XPS. REGNAT. XPS. IMPE » pour « Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande ». Teston du Dauphiné Les testons dit « du Dauphiné » sont d’un graphisme similaire aux testons précédemment vus, l’écu de France du revers étant simplement remplacé par l’écu de France-Dauphiné. D’un poids de 9,1g pour un diamètre de 28mm, l’exemplaire ci-dessus a été frappé à Grenoble (lettre d’atelier Z). (Crédits ©monnaiedantan.fr) Douzain aux croissants Émis pour une valeur de 12 deniers tournois (d’où son nom de douzain), cette monnaie de billon présente à l’avers un Écu de France couronné, accosté de deux croissants également couronnés. En légende on retrouve la mention « +HENRICVS.2.DEI.G.FRANCORV.REX » (« Henri II, par la grâce de Dieu, roi des Francs »). Le revers représente une croix formée de 8 croissants, cantonnée de H en 1 et 3 et de couronnelles en 2 et 4, avec en légende « +SIT.NOMEN.DNI.BENEDICTVM. » (« Béni soit le nom du Seigneur »). Frappé en 1559 à Anger (lettre d’atelier F à la pointe de l’écu), la monnaie donnée en exemple pèse 2,5g pour un diamètre de 27,5mm). Ainsi, il n’existe pas en France de monnayage propre à François II, et il faut se tourner de l’autre côté de la mer du Nord pour trouver une trace numismatique de ce roi de France. [nbpagination_toc="L’alliance franco-écossaise"] L’ALLIANCE FRANCO-ÉCOSSAISE Comme nous l’avons précédemment cité, le roi François II est marié très jeune à la non moins jeune reine d’Écosse Mary Stuart, unissant les destinées de ces deux royaumes. Un petit retour en arrière est nécessaire afin de comprendre ce qu’il s’est passé. Fille de Jacques V d’Écosse et de Marie de Guise, petite fille du duc de Guise, Mary Stuart voit le jour à peine une semaine après le décès de son père, devenant aussitôt reine (elle est couronnée le 9 septembre 1543, à l’âge de 9 mois) sous le nom de règne de Mary Ière. La gestion du royaume n’est bien entendu pas confiée à la jeune reine : le comte d’Arran, puis sa propre mère, Marie de Guise, assureront la régence. © Victoria and Albert Museum Marie Stuart, reine d’Écosse, François Clouet, vers 1559 Alors que dans un premier temps, il est envisagé de marier la jeune Mary au fils d’Henry VIII d’Angleterre (traité de Greenwich du 1er juillet 1543), l’attitude belliqueuse des anglais qui n’ont de cesse de tenter de rattacher l’Écosse à leur royaume depuis bien longtemps, et l’attitude des meneurs écossais feront capoter le projet, Mary étant soustraite à l’influence anglaise. Le roi d’Angleterre prend aussitôt les armes contre l’Écosse, précipitant un retour des Écossais vers un de leur plus vieil allié : la France. Devant la perspective de destruction leur pays, le Parlement écossais renouvelle ses liens avec la monarchie française dès décembre 1543, et la naissance en 1547 de François, dauphin de France, permet d’envisager un mariage unissant les deux couronnes et le renouvellement de l’Auld Alliance (Alliance entre France et Écosse aux dépens de l’Angleterre, dont l’origine remonte possiblement à 1165, la première trace écrite datant de 1295). Le décès d’Henri VIII d’Angleterre en 1547 ne change pas la donne et les exactions se poursuivant en Écosse, le projet d’union est concrétisé par les fiançailles de Mary Stuart et de François II en 1548, provoquant l’envoi immédiat de troupes françaises en Écosse et la soustraction de la jeune souveraine écossaise aux multiples dangers la menaçant (enlèvement, meurtre…) par son envoi en France. Le mariage est célébré le 24 avril 1558 alors que François n’est pas encore roi de France et le contrat de mariage stipule formellement que le dauphin de France porterait le titre de roi d’Écosse, possédant d’ailleurs les mêmes pouvoirs que son épouse. Par la suite, à l’accession au trône de François, il est prévu que les deux royaumes soient réunis sous la même couronne, l’héritier mâle du couple pouvant seul prétendre à la succession de France (cette bonne vieille loi salique…), tandis qu’en cas de décès prématuré de Mary, la France mettrait sur le trône le plus proche héritier écossais. Il existe par ailleurs des clauses secrètes à ce contrat de mariage, la plus importante stipulant que l’Écosse et les droits écossais à la couronne d’Angleterre revendraient à la France en cas de décès de Mary sans héritier. © Bibliothèque Nationale de France François II et Marie Stuart, auteur anonyme, vers 1558 Durant cette période, royaume de France et royaume d’Écosse sont très proches l’un de l’autre, et lors de l’accession au trône de François II, Mary devient reine de France et d’Écosse. Demeurant en France auprès de son époux, c’est sa mère Marie de Guise qui continue d’assurer la régence en Écosse. Mais la position dominante de la France en Écosse ne plait pas à tout le monde : une partie de la noblesse protestante écossaise (les Lords de la congrégation, soutenus par l’Angleterre) se soulève et s’oppose à Marie de Guise, qui est chassée d’Édimbourg et doit se réfugier en la forteresse de Dunbar. Malgré le soutien apporté par François II à la régente, celle-ci décède en juin 1560, emprisonnée à Édimbourg, sans avoir pu recouvrer son pouvoir, même si les armées françaises ont plus ou moins rétablie la situation. La noblesse écossaise ne doit son salut qu’à l’intervention de la reine d’Angleterre Elisabeth Ière qui ne peut accepter de futures prétentions françaises à la succession du trône d’Angleterre et envoie l’armée faire le siège des troupes françaises dans le port de Leith. La ruine des finances françaises et les troubles en France forcent François II à négocier une paix désavantageuse : le traité d’Édimbourg de juillet 1560 établi le protestantisme comme religion d’État en Écosse, la reconnaissance d’Elisabeth Ière comme reine d’Angleterre et la renonciation de la France à tout ses droits sur la couronne écossaise. Les troupes françaises sont par conséquence expulsées d’Écosse. François II et Mary refuseront par ailleurs de signer ledit traité lorsqu’il leur sera présenté, ce qui en définitive n’influera guère sur le cours de l’histoire. [nbpagination_toc="Monnayage écossais et franco-écossais"] MONNAYAGE ÉCOSSAIS ET FRANCO-ÉCOSSAIS Durant une période d’environ 15 ans, royaume de France et royaume d’Écosse ont donc été étroitement liés. Il est dès lors logique de retrouver un monnayage écossais mentionnant François II comme roi de France et d’Écosse, pareille monnaie n’existant pas en France (comme nous l’avons vu précédemment, il n’existe en France aucune monnaie au titre de « François roi de France » ni « François roi de France et d’Écosse »). On retrouve trois monnayages écossais pour trois périodes distinctes : - la première période, où la reine Mary est fiancée au dauphin de France (1548-1558). - la seconde période (1558-1559), datant du mariage de François et Mary, avant l’accession au trône de François. Les deux époux sont dès lors roi et reine d’Écosse, dauphins de France. - La troisième et dernière période (1559-1560), ou nos deux protagonistes sont roi et reine de France et d’Écosse. PREMIÈRE PÉRIODE : 1548-1558 Le royaume d’Écosse émet en 1553 un monnayage d’or, qui célèbre à sa manière la promesse de mariage entre la reine Mary et François de France : il s’agit la pièce de 44 shillings. Pièce de 44 shillings 1553 La pièce est un parfait résumé de la situation politique de l’époque : on trouve à l’avers l’écu d’Écosse couronné, accosté des lettres « I » et « G » (pour « Iacobus Gobernator », « James Gouverneur ») rappelant que la régence du royaume est assurée à cette date par James Earl, comte d’Arran (Marie de Guise ne sera régente que l’année suivante). En légende, on trouve l’inscription « + MARIA. DE. GRA. R. SCOTORVM. » pour « Marie, par la grâce de Dieu, reine d'Écosse ». Au revers se trouvent les initiales imbriquées « M » (« Marie »), « F » (« François ») et « G » (« Guise »), encadrées de deux roses à cinq pétales, là aussi un parfait résumé de la gouvernance écossaise du moment. En légende circulaire, on trouve la mention « + DILIGITE IVSTICIAM » (« Respecter la Justice ») suivie du millésime 1553. Cette monnaie en or, émise pour 44 shillings (soit 2,2 livres) est frappée à Édimbourg et mesure 27 millimètres pour un poids de 5,22 grammes. (Crédits image : ©numisbids.com) Il s’agit là de la première mention de François (qui n’est pas encore roi ni en Écosse ni en France) sur une monnaie. Il n’y aura pas d’autre émission de monnaie évoquant le dauphin de France jusqu’à son mariage avec Mary d’Écosse en 1558. SECONDE PÉRIODE : 1558-1559 Ce monnayage écossais de 1558 et 1559 évoque le mariage de François et Mary, avant l’accession au trône de France de François : les deux époux sont dès lors roi et reine d’Écosse, dauphins de France. Il sera émis durant ces deux années un teston d’argent (appelé également gros), un demi-teston (ou demi-gros), un quart de gros en billon et une monnaie de billon noir, le lion. Toutes les monnaies sont frappées à Édimbourg. Teston d’argent 1558-1559 Le teston d’argent se retrouve avec les millésimes 1558 ou 1559. A l’avers, on trouve un écu brochant sur une croix, mi-parti, au 1 au contre-écartelé en a et d de France, en b et c du Dauphiné, au 2 d’Écosse ; mi-parti d’Écosse. La légende de l’avers devient « FRAN. ET. MA. D. G. R. R. SCOTOR. D. D. VIEN. » pour « François et Marie, par la grâce de Dieu, roi et reine d’Ecosse, dauphin et dauphine du Viennois ». Au revers on observe le monogramme FM sous une couronne accostée de deux croix de Lorraine, rappelant les origines Lorraine de la famille maternelle de la reine. En légende « +. FECIT. VTRAQVE. VNVM. » (« Nous ne faisons qu’un »). L’exemplaire ci-dessus, fabriqué en argent 917 millièmes, pèse 6,03g pour un diamètre de 28,5mm. (Crédits image : ©wikipedia.fr) Demi-teston d’argent Le demi-teston reprend les mêmes codes, aussi bien à l’avers qu’au revers. Le poids est bien évidemment inférieur, l’exemplaire ci-dessus pesant 3g pour un diamètre de 23,5mm. La monnaie est toujours fabriquée en argent 917 millièmes. (Crédits image : ©cgb.fr) Quart de gros d’argent En 1559 est frappé un gros d’argent qui célèbre plus spécifiquement le mariage de François et de Mary. Cette monnaie porte à l’avers le monogramme FM couronné, accosté à gauche d’un dauphin couronné et à droite d’un chardon couronné (symbole respectivement du Dauphiné et de l’Écosse). En légende se trouve la même mention que sur les testons et demi testons « + FRAN. ET. MA. D. G. R. R. SCOTOR. D. D. VIEN ». Le revers de la monnaie est plus original : un cartouche carré, accosté de deux croix de Lorraine et surmonté d’une croix potencée, comporte le texte suivant sur quatre lignes : « IAM. NON / SVNT: DVO / SED: VNA / .CARO. » (« Ils ne sont plus deux mais une seule chair »). En dessous du cartouche se trouve le millésime 1559. L’exemplaire présenté ci-dessous est fabriqué (toujours à Édimbourg) en billon et pèse 1,58g pour un diamètre de 21,5mm. Lion ou « hardhead » (hardi) en billon, 1558 à 1560 La dernière monnaie de cette période est le lion, appelé également Hardhead (qui est une déformation du Hardi français). Cette petite monnaie de billon noir (90% de cuivre, 10% d’argent) est frappée à partir de 1558. Il s’agit de l’équivalent du denier français. La monnaie est très petite (l’exemplaire ci-dessus pèse à peine 0,85g, le diamètre ne nous est pas parvenu) et comporte à l’avers le désormais habituel monogramme FM accosté de deux dauphins, avec une légende identique à celle des testons et gros vus précédemment. Le revers comporte un lion rampant couronné, avec en légende la mention « VICIT VERITAS » (« la vérité vainc ») et le millésime. On notera par ailleurs que deux essais, le premier en or, le second en argent furent frappés en 1558. Les deux essais représentaient à l’avers les profils face-à-face de François et Mary, avec en légende « FRAN ET MA DG RR SCOTOR DELPHIN VIEN » (« François et Mary, par la grâce de Dieu, roi et reine d’Écosse, Dauphin du Viennois ». Au revers de l’essai d’or se trouvait une croix formée de 8 dauphins, cantonnée de 4 croix de Lorraine, avec en légende « HORUM TUTA FIDES » (« leur fidélité est assurée »). Le revers de l’essai d’argent comporte quant à lui un écu couronné, parti de France, du Dauphiné et d'Ecosse, entre les lettres F et M couronnées et l'inscription « FECIT VTRA QVE VNUM » (« nous ne faisons qu’un »). Ces deux essais sont représentés ci-dessous (à gauche, l’essai en or ; à droite, l’essai en argent. Crédits photos : © numismatiquenice.eu) TROISIÈME PÉRIODE : 1559-1560 A la mort de Henri II, François devient roi sous le nom de François II. C’est l’occasion de sortir deux nouvelles monnaies en Écosse, les gros et demi-gros d’argent (ou teston et demi-teston). Ces monnaies sont globalement identiques aux testons frappés les années précédentes, et toujours fabriquées à Édimbourg. Gros d’argent On retrouve à l’avers l’écu couronné mi-parti de France et d'Écosse, accosté d'une croix et d'une croix de Saint-André. La légende a été légèrement modifiée pour devenir « +. FRAN. ET. MA. D. G. R. R. FRANCO. SCOTORS » (« François et Marie par la grâce de Dieu, roi et reine de France et d'Écosse »). Le revers comporte toujours le monogramme FM, mais cette fois accosté d’un lis et d’un chardon couronnés. En légende se trouve l’inscription « + VICIT. LEO. DE. TRIBV. IVDA. » (« Le lion de la tribu de Juda a triomphé »), le lion de la tribu de Juda étant une manière d’évoquer à l’époque Jésus Christ. La monnaie présentée ci-dessous pèse 5,9g pour 29 mm de diamètre. Le demi gros d’argent est identique, bien que d’un diamètre et d’un poids plus faible. Nous le présentons ci-dessous (Crédits photo : ©numisbids.com, mensurations inconnues) : Demi-gros d’argent L’exemplaire est intéressant par la contremarque apposée au revers, ce qui signifie que la monnaie a été réévalué de manière tout à fait officielle en 1578, bien après le décès de François II. Parallèlement à la frappe de ces nouveaux types monétaire est poursuivie la frappe du lion (ou hardhead) en billon, sur le même modèle que vu précédemment. La production de cette monnaie de billon sera arrêtée en 1560. Les monnaies de cette troisième période (à l’exception du lion en billon) sont les seules à être référencée par Jean Duplessy comme monnaies royales françaises, les précédentes monnaies frappées en Écosse l’ayant été alors que François ne porte pas encore le titre de roi de France. Il est à noter qu’après le décès de François II, la frappe des gros (testons) aux armoiries de France-Écosse sera poursuivie jusqu’en 1565, date du remariage de la reine d’Écosse, qui introduira de nouveaux types monétaires à cette occasion. [nbpagination_toc="Mort et postérité de François II"] MORT ET POSTÉRITÉ DE FRANCOIS II François II tombe malade en novembre 1560 après une partie de chasse, vers Orléans. Se plaignant de maux au niveau de l’oreille, il meurt le 5 décembre 1560, probablement des suites d’une otite surinfectée ou d’une méningite. Enterré à Saint Denis, François laisse peu de trace dans notre histoire : un roi adolescent et sans expérience, fragile aussi bien physiquement que psychologiquement, qui est essentiellement mentionné de nos jours comme « l’époux de Mary Stuart », cette dernière ayant acquis une renommée bien plus importante comme nous le verrons plus bas. Le règne de François II est surtout marqué par les troubles de plus en plus importants en catholiques et protestants, préfigurant les guerres de religion à venir. Mourant sans postérité, c’est son frère Charles âgé de 10 ans qui accède au trône sous le nom de Charles IX. Devant le jeune âge du roi, Catherine de Médicis est nommée régente du royaume (plus exactement « gouvernante de France »), affermissant sa prise en main du pouvoir en France. Au passage et après négociations avec la nouvelle régente, qui a besoin de l’influence des princes de sang face aux Guise, le prince de Condé qui attendait son exécution est gracié et libéré. © Fondation Bemberg Charles IX, roi de France, François Clouet, 1560-1572 [nbpagination_toc="Et Mary Stuart dans tout cela ?"] ET MARY STUART DANS TOUT CELA ? La mort de François II en décembre 1560 laisse Mary Stuart veuve à 19 ans. Elle négocie son retour en Écosse en tant que souveraine, retour qui est autorisé à la condition de ne pas chercher à rétablir le catholicisme. Ne prenant pas les rênes du parti catholique et tolérant largement les protestants, Mary déçoit dans un premier temps ses partisans, mais son mariage avec son cousin germain lord Darnley (un des chefs de file catholique) en 1565 lui attira également la désapprobation du parti protestant ainsi que de la reine d’Angleterre Elisabeth Ière. De cette union naquit un enfant né en 1566, Jacques. L’union sera éphémère car Lord Darnley, jaloux de l’amitié de Mary avec son secrétaire privé, fera assassiner ce dernier, puis changera d’allégeance complotant ouvertement contre son épouse. En 1566, Mary débute une liaison avec Jacques Hepburn, comte de Bothwell, son mari Lord Darnley trouvant quant à lui opportunément la mort dans des circonstances troubles en février 1567, jetant le discrédit sur la reine d’Écosse : cette dernière épouse en effet son amant récemment acquitté des charges d’assassinat envers Darnley. Cette union précipita l’assemblée d’une confédération de nobles écossais qui firent arrêter la reine, qui se retrouve emprisonné et forcée d’abdiquer au profit de son fils en juillet 1567. En mai 1568, Mary s’enfuie de sa prison du château de Loch Leven et lève une petite armée, battue quelques jours plus tard lors de la bataille de Langside. Mary est alors contrainte de s’enfuir en Angleterre, où elle est fraichement reçue par sa cousine Elisabeth Ière, qui la fait purement enfermer, en raison des prétentions de Mary sur le trône anglais. Un nouveau retour en arrière est nécessaire pour expliquer cette situation. Après les décès d’Henry VIII (en 1547), d’Edouard VI (en 1553) puis de Marie Ière d’Angleterre (en 1558) se pose un problème de succession : l’héritier direct issue de la lignée d’Henry VIII d’Angleterre n’est autre que Mary Stuart, reine catholique d’Écosse, récemment mariée au roi de France. Le rassemblement de l’Écosse, de l’Angleterre et de la France sous une même couronne est impensable, notamment pour Philippe II d’Espagne qui préfère intercéder en faveur d’Elisabeth Tudor, fille illégitime d’Henry VIII, qui monte sur le trône en novembre 1558. Ainsi lorsque Mary Stuart s’enfuie en Angleterre en 1568, Elisabeth Ière la perçoit comme une rivale, héritière proclamée du trône britannique, de confession différente et à même de satisfaire les espoirs de restauration de leur religion des catholiques anglais. L’emprisonnement sera long, Mary étant transférée de prison en prison afin d’éviter toute velléité de fuite ou de ralliement à sa cause. Après 18 ans de détention, Elisabeth est convaincue de l’existence de complots envers sa personne, plus ou moins rattachés à la personne de Mary Stuart et décide de se débarrasser de la reine déchue, à vrai dire bien encombrante. La conspiration de Babington en 1586 permettra d’incriminer l’ex-reine d’Écosse (cette dernière devait se voir offrir le trône d’Angleterre en cas de réussite de la conjuration). Les preuves quant à l’implication de Mary Stuart dans ce complot sont ténues et peut-être fabriquées de toute pièces (soit par les ennemis de Mary ou par les services d’Elisabeth Ière) mais quoi qu’il en soit, l’ex-reine d’Écosse est condamnée à mort et exécutée le 8 février 1587, par décapitation. Victime de la politique et des passions religieuses de l’époque, Mary Stuart repose ironiquement en l’abbaye de Westminster, à 10 mètres à peine du tombeau d’Elisabeth Ière. Elle reste la plus connue des souverains écossais en raison notamment de son tragique destin. ©Musée des beaux-arts de Valenciennes L’exécution de Marie Stuart, Abel de Pujol, XIXème siècle
  18. LES ÉCUS "VERTUGADINS" DE LOUIS XV Louis XV accède au trône à la mort de son arrière-grand père Louis XIV (mort après un règne de 72 ans ! Le plus long de l’histoire française soit dit en passant) le 1er septembre 1715. Agé de cinq ans, le nouveau roi est bien entendu incapable de gouverner et son cousin Philippe d’Orléans exerce la régence jusqu’en février 1723. Durant les premiers mois du règne de Louis XV, on continue à frapper les écus aux trois couronnes hérités de Louis XIV (frappés depuis 1709 pour une valeur de 3 livres et demie), bien entendu au nom et au portrait du nouveau souverain (cette série d’écu aux trois couronnes – écu, demi-écu et quart d’écu – de Louis XV est par ailleurs excessivement rare, frappée uniquement à Paris, La Rochelle, Lille et Rennes). Par la déclaration du 14 décembre 1715, le régent ordonne l’introduction d’une nouvelle monnaie appelée « écu neuf » (ainsi nommé dans les textes de l’époque). Ce nouveau type monétaire sera fabriqué à partir de flancs neufs ou d’anciennes monnaies (généralement des écus aux trois couronnes ou leurs divisionnaires) refrappées au nouveau type. Ce procédé, appelé réformation, est d’un usage courant à l’époque : par soucis d’économie, on réforme les anciennes monnaies, c’est-à-dire que l’on surfrappe l’ancienne monnaie, sans prendre la peine de fondre ladite monnaie et de créer un flanc neuf (ce qui coute plus cher et prend plus de temps). De ce fait, la qualité des monnaies réformée est variable, le motif de l’ancien type pouvant rester visible sur certaines parties du flanc. L’écu neuf, qui prend vite le surnom de « vertugadin », peut être tenu comme étant la première monnaie de Louis XV, si l’on considère que l’écu aux trois couronnes est juste une réutilisation provisoire (avec modifications du portrait et des légendes) du type introduit sous Louis XIV. D’où vient ce nom « vertugadin » d’ailleurs ? Eh bien initialement de l’espagnol (verdugo, baguette) : le terme « vertugadin » servait à désigner au XVIème et XVIIème siècles une armature servant à faire bouffer une robe au niveau de la taille, lui donnant une forme de cloche. Par extension, le mot désignera les robes équipées de ce système ainsi que les chaises spéciales permettant de s’asseoir avec un tel vêtement d’une ampleur considérable. C’est à priori la forme ronde de l’écu de France qui vaudra ce surnom moqueur à la monnaie. Les robes vertugadin étant aussi surnommées « caches enfants », le portrait juvénile du roi sur la monnaie a peut-être également inspiré le surnom… En tout cas, plus jamais l’écu de France ne sera représenté en rond. Le surnom « vertugadin » restera en usage quant à lui pour ce type monétaire. Cette monnaie traine à l’époque une mauvaise réputation à cause de la mutation monétaire qui accompagna sa production : le régent Philippe d’Orléans ordonne que les écus neufs soient émis à la valeur de 5 livres alors que précédemment, l’écu d’argent était émis pour une valeur de 3 livres et demie. La mutation monétaire est une manière bien connue pour le pouvoir en place de faire rentrer de l’argent : quand les particuliers ramenaient leurs vieux écus aux trois couronnes valant 3 livres et demie, ils repartaient avec la même quantité de métal mais émise pour une valeur de 5 livres, la différence allant directement au trésor, au grand mécontentement de la population on peut se l’imaginer, la monnaie se voyant ainsi dévaluée de près de 40%. La monnaie présentée ci-dessus est frappé sur un flanc large, qui laisse apparaitre la quasi-intégralité du grenetis. Malheureusement, la monnaie a reçu un choc à 7 heures sans toutefois que cela n’altère trop l’aspect général de la pièce qui reste très agréable. D’un diamètre maximal de 42mm, pour un poids de 30,6 grammes (poids théorique : 30,6g.), la monnaie est en argent au titre de 917 millièmes, ce qui est le titre courant pour l’argent à l’époque. Cet écu réformé se reconnait tout d’abord à la présence d’une rose à cinq pétales sous le buste au droit qui est la marque spécifique de la réformation. Plus simplement, de façon subtile au droit, et nettement plus marquée au revers, on retrouve les traces de l’ancienne monnaie sur laquelle fut refrappé cet écu vertugadin : il s’agit en l’occurrence d’un ancien écu aux trois couronnes de Louis XIV (dont la date et le lieu de fabrication ne sont pas discernables) : on voit nettement la trace d’une couronne à 2 heures au revers de la monnaie. L’avers de la monnaie représente le buste enfantin de Louis XV tourné vers la droite, drapé et cuirassé. La légende est classique : « LVD. XV. D. G. FR. ET. NAV. REX » pour « Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre ». Le portrait est l’œuvre de Norbert Roëttiers, Graveur Général des Monnaies de 1704 à 1727. Au revers, on trouve un écu de France rond, couronné, avec en légende « SIT NOMEN DOMINI BENEDICTVM 1716 » (« Béni soit le nom du Seigneur »). La lettre d’atelier (A pour Paris, dans le cas présent) se situe à 6 heures, dans la légende. La tranche de l’écu est gravée « DOMINE SALVVM FAC REGEM » (« Seigneur, sauvez le Roi »), les mots étant séparés par des fleurons et des fleurs de lys. Comme sous les règnes précédents, les écus « vertugadins » (émis pour une valeur de 5 livres, 1 livre valant 20 sols) sont divisés en monnaies plus petites afin de faciliter la circulation et l’utilisation des espèces. Ces divisionnaires sont au nombre de 4 : les demi-écus (émis pour 2 livres et 10 sols), les quarts d’écu (émis pour 1 livre et 5 sols), les dixièmes d’écus (émis pour 10 sols) et les vingtièmes d’écus (émis pour 5 sols), ce qui représente au final une série de 5 monnaies : De gauche à droite (avec respect des proportions) : - Ecu vertugadin 1716 (atelier de Rouen) : diamètre 41mm, poids 30,5g (poids théorique : 30,6g). Frappé sur flanc neuf. - Demi-écu vertugadin 1716 (atelier de Paris) : diamètre 34mm, poids 15,1g (poids théorique : 15,3g). - Quart d’écu vertugadin 1716 (atelier de Troyes) : diamètre 30mm, poids 7,2g (poids théorique : 7,65g). - Dixième d’écu vertugadin 1717 (atelier de Poitiers) : diamètre 23mm, poids 3g (poids théorique : 3,06g). Frappé sur flanc neuf. - Vingtième d’écu vertugadin 1718 (atelier de Rennes) : diamètre 20mm, poids 1,40g (poids théorique : 1,53g). Toutes illustrations ci-dessus : ©monnaiesdantan.com Cette monnaie sera frappée dans tout les ateliers du royaume, de 1715 à 1718 (l’écu « vertugadin » connaitra une nouvelle mutation en 1718, la valeur de la monnaie passant de 5 à 6 livres). Ci-dessous la liste des ateliers ayant frappé l’écu vertugadin (écus frappés aussi bien sur flanc neuf que sur flanc réformés) : A : Paris AA : Metz B : Rouen BB : Strasbourg C : Caen D : Lyon E : Tours G : Poitiers H : La Rochelle I : Limoges K : Bordeaux L : Bayonne M : Toulouse N : Montpellier O : Riom P : Dijon Q : Perpignan S : Reims T : Nantes V : Troyes W : Lille X : Amiens Y : Bourges Z : Grenoble ϽϹ : Besançon & : Aix 9 : Rennes A partir de mai 1718, un nouveau type monétaire est mis en place : l’écu de Navarre, toujours émis pour la valeur de 6 livres mais pour un poids inférieur de 20% (environ 24,5g en lieu et place des 30,6g de l’écu vertugadin). Écu de Navarre, 1718, atelier de Paris. Poids 24,4 g, diamètre 38 mm. ©monnaiesdantan.com Bibliographie : - L’écu dit « au vertugadin » de Louis XV, rédaction de Monnaie Magazine, septembre 2018. - Les monnaies royales françaises 987-1793, par Arnaud CLAIRAND et Michel PRIEUR, éditions les Chevau-légers, 2008. - Les monnaies françaises royales de Hughes Capet à Louis XVI (987-1793), tome II (François Ier – Louis XVI), 2ème édition, par Jean DUPLESSY, éditions Maison Platt, 1999. - Monnaies royales de Louis XIII à Louis XVI 1610-1793, par Chantal BEAUSSANT, éditions de la Banque de France, 1987.
  19. On peut même rajouter que la première, le demi-écu, est réformé sur un demi écu aux trois couronne, fabriqué initialement à Paris. La seconde, l'écu, l'est sur le même type de monnaie (3 couronnes), mais cette fois l'atelier d'origine n'est plus trop identifiable. L'année par contre de l'écu d'origine reste parfaitement discernable au niveau de FR. ET NAV. : il s'agit de 1711. ?
  20. Ah flûte ! J'ai loupé une génération ! ?
  21. Écu neuf de Louis XV, dit « vertugadin ». Louis XV enfant en costume de sacre, par Hyacinthe Rigaud, 1715. Collections du château de Versailles. Louis XV accède au trône à la mort de son grand père Louis XIV (mort après un règne de 72 ans ! Le plus long de l’histoire française soit dit en passant) le 1er septembre 1715. Agé de cinq ans, le nouveau roi est bien entendu incapable de gouverner et son cousin Philippe d’Orléans exerce la régence jusqu’en février 1723. Durant les premiers mois du règne de Louis XV, on continue à frapper les écus aux trois couronnes hérités de Louis XIV (frappés depuis 1709 pour une valeur de 3 livres et demie), bien entendu au nom et au portrait du nouveau souverain (cette série d’écu aux trois couronnes – écu, demi-écu et quart d’écu – de Louis XV est par ailleurs excessivement rare, frappée uniquement à Paris, La Rochelle, Lille et Rennes). Par la déclaration du 14 décembre 1715, le régent ordonne l’introduction d’une nouvelle monnaie appelée « écu neuf » (ainsi nommé dans les textes de l’époque). Ce nouveau type monétaire sera fabriqué à partir de flancs neufs ou d’anciennes monnaies (généralement des écus aux trois couronnes ou leurs divisionnaires) refrappées au nouveau type. Ce procédé, appelé réformation, est d’un usage courant à l’époque : par soucis d’économie, on réforme les anciennes monnaies, c’est-à-dire que l’on surfrappe l’ancienne monnaie, sans prendre la peine de fondre ladite monnaie et de créer un flanc neuf (ce qui coute plus cher et prend plus de temps). De ce fait, la qualité des monnaies réformées est variable, le motif de l’ancien type pouvant rester visible sur certaines parties du flanc. L’écu neuf, qui prend vite le surnom de « vertugadin », peut être tenu comme étant la première monnaie de Louis XV, si l’on considère que l’écu aux trois couronnes est juste une réutilisation provisoire (avec modifications du portrait et des légendes) du type introduit sous Louis XIV. D’où vient ce nom « vertugadin » d’ailleurs ? Eh bien initialement de l’espagnol (verdugo, baguette) : le terme « vertugadin » servait à désigner au XVIème et XVIIème siècles une armature servant à faire bouffer une robe au niveau de la taille, lui donnant une forme de cloche. Par extension, le mot désignera les robes équipées de ce système ainsi que les chaises spéciales permettant de s’asseoir avec un tel vêtement d’une ampleur considérable. C’est à priori la forme ronde de l’écu de France qui vaudra ce surnom moqueur à la monnaie. Les robes vertugadin étant aussi surnommées « caches enfants », le portrait juvénile du roi sur la monnaie a peut-être également inspiré le surnom… En tout cas, plus jamais l’écu de France ne sera représenté en rond. Le surnom « vertugadin » restera en usage quant à lui pour ce type monétaire. Cette monnaie traine à l’époque une mauvaise réputation à cause de la mutation monétaire qui accompagna sa production : le régent Philippe d’Orléans ordonne que les écus neufs soient émis à la valeur de 5 livres alors que précédemment, l’écu d’argent était émis pour une valeur de 3 livres et demie. La mutation monétaire est une manière bien connue pour le pouvoir en place de faire rentrer de l’argent : quand les particuliers ramenaient leurs vieux écus aux trois couronnes valant 3 livres et demie, ils repartaient avec la même quantité de métal mais émise pour une valeur de 5 livres, la différence allant directement au trésor, au grand mécontentement de la population on peut se l’imaginer, la monnaie se voyant ainsi dévaluée de près de 40%. La monnaie présentée ci-dessus est frappé sur un flanc large, qui laisse apparaitre la quasi-intégralité du grènetis. Malheureusement, la monnaie a reçu un choc à 7 heures sans toutefois que cela n’altère trop l’aspect général de la pièce qui reste très agréable. D’un diamètre maximal de 42mm, pour un poids de 30,6 grammes (poids théorique : 30,6g.), la monnaie est en argent au titre de 917 millièmes, ce qui est le titre courant pour l’argent à l’époque. Cet écu réformé se reconnait tout d’abord à la présence d’une rose à cinq pétales sous le buste au droit qui est la marque spécifique de la réformation. Plus simplement, de façon subtile au droit et au revers, on retrouve les traces de l’ancienne monnaie sur laquelle fut refrappé cet écu vertugadin : il s’agit en l’occurrence d’un ancien écu aux trois couronnes de Louis XIV (dont la date et le lieu de fabrication ne sont pas discernables) : on voit nettement la trace d’une couronne à 2 heures au revers de la monnaie. L’avers de la monnaie représente le buste enfantin de Louis XV tourné vers la droite, drapé et cuirassé. La légende est classique : « LVD. XV. D. G. FR. ET. NAV. REX » pour « Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre ». Le portrait est l’œuvre de Norbert Roëttiers, Graveur Général des Monnaies de 1704 à 1727. Au revers, on trouve un écu de France rond, couronné, avec en légende « SIT NOMEN DOMINI BENEDICTVM 1716 » (« Béni soit le nom du Seigneur »). La lettre d’atelier (A pour Paris, dans le cas présent) se situe à 6 heures, dans la légende. La tranche de l’écu est gravée « DOMINE SALVVM FAC REGEM » (« Seigneur, sauvez le Roi »), les mots étant séparés par des fleurons et des fleurs de lys. Comme sous les règnes précédents, les écus « vertugadins » (émis pour une valeur de 5 livres, 1 livre valant 20 sols) sont divisés en monnaies plus petites afin de faciliter la circulation et l’utilisation des espèces. Ces divisionnaires sont au nombre de 4 : les demi-écus (émis pour 2 livres et 10 sols), les quarts d’écu (émis pour 1 livre et 5 sols), les dixièmes d’écus (émis pour 10 sols) et les vingtièmes d’écus (émis pour 5 sols), ce qui représente au final une série de 5 monnaies : De gauche à droite (avec respect des proportions) : - Écu vertugadin 1716 (atelier de Rouen) : diamètre 41mm, poids 30,5g (poids théorique : 30,6g). Frappé sur flanc neuf. - Demi-écu vertugadin 1716 (atelier de Paris) : diamètre 34mm, poids 15,1g (poids théorique : 15,3g). - Quart d’écu vertugadin 1716 (atelier de Troyes) : diamètre 30mm, poids 7,2g (poids théorique : 7,65g). - Dixième d’écu vertugadin 1717 (atelier de Poitiers) : diamètre 23mm, poids 3g (poids théorique : 3,06g). Frappé sur flanc neuf. - Vingtième d’écu vertugadin 1718 (atelier de Rennes) : diamètre 20mm, poids 1,40g (poids théorique : 1,53g). (Toutes illustrations ci-dessus : ©monnaiesdantan.com) Cette monnaie sera frappée dans tout les ateliers du royaume, de 1715 à 1718 (l’écu « vertugadin » connaitra une nouvelle mutation en 1718, la valeur de la monnaie passant de 5 à 6 livres). Ci-dessous la liste des ateliers ayant frappé l’écu vertugadin (écus frappés aussi bien sur flanc neuf que sur flanc réformés) : A : Paris AA : Metz B : Rouen BB : Strasbourg C : Caen D : Lyon E : Tours G : Poitiers H : La Rochelle I : Limoges K : Bordeaux L : Bayonne M : Toulouse N : Montpellier O : Riom P : Dijon Q : Perpignan S : Reims T : Nantes V : Troyes W : Lille X : Amiens Y : Bourges Z : Grenoble ϽϹ : Besançon & : Aix 9 : Rennes A partir de mai 1718, un nouveau type monétaire est mis en place : l’écu de Navarre, toujours émis pour la valeur de 6 livres mais pour un poids inférieur de 20% (environ 24,5g en lieu et place des 30,6g de l’écu vertugadin). Écu de Navarre, 1718, atelier de Paris. Poids 24,4 g, diamètre 38 mm. ©monnaiesdantan.com A bientôt pour d'autres sujets numismatiques ! ? Bibliographie : - L’écu dit « au vertugadin » de Louis XV, rédaction de Monnaie Magazine, septembre 2018. - Les monnaies royales françaises 987-1793, par Arnaud CLAIRAND et Michel PRIEUR, éditions les Chevau-légers, 2008. - Les monnaies françaises royales de Hughes Capet à Louis XVI (987-1793), tome II (François Ier – Louis XVI), 2ème édition, par Jean DUPLESSY, éditions Maison Platt, 1999. - Monnaies royales de Louis XIII à Louis XVI 1610-1793, par Chantal BEAUSSANT, éditions de la Banque de France, 1987.
  22. Ayant acquis récemment ce type de monnaie, je me suis livré à titre personnel à de petites recherches. Je vous propose une synthèse générale à propos de ce type monétaire, qui s'il n'éclairera probablement pas plus les spécialistes, pourra tout du moins apporter quelques lumières aux néophytes. Bonne lecture ! ?
  23. Bonjour ! Même si je suis moins présent ces derniers mois, obligations familiales obliges, je continue à fureter de ci de là... Voici une charmante (j'espère) petite synthèse de cette évolution du franc du Moyen-Age au XVIIè siècle, grâce à quelques monnaies que j'ai pu acquérir... Les proportions de chaque pièce sont conservées
  24. Et un type 52, de la même émission, d'une valeur de 10 $ : Remarquez l'impression du dos décentrée. C'est tout pour le moment !
  25. Encore une petite nouveauté, le type 55 de 1 $, de la 5ème émission :
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