… dans l’archéologie française. A l’occasion des journées de l’archéologie, j’ai repéré sur un panneau la mention des numismates : les objets trouvés en fouilles sont analysés par des céramologues, des paléontologues, des zoologues, des numismates… Je suis donc allé me renseigner auprès d’un archéologue de l’INRAP sur les conditions d’embauche de ces numismates. Réponse : il n’y a pas d’embauche ! Les monnaies sont analysées chantier par chantier, au cas par cas, par des bénévoles, des conservateurs de musée… En bref, par ceux qui veulent bien s’y coller, et il ne semble pas y avoir le moindre souci, ni de vérifier la compétence de l’analyste des monnaies (le même semblant être appelé pour "tout ce qu’on a trouvé là", des gauloises aux Semeuse), ni de dépasser une analyse numismatique interne à chaque chantier. La numismatique semble être traitée uniquement comme un outil de datation des autres objets, non comme une science en elle-même nécessitant de la réflexion, des comparaisons et susceptible d’être améliorée et complétée. Ce qui intéresse l’INRAP, c’est la date de la monnaie ; que son type soit inédit ne turlupinera personne si la date est bien lisible.