ALM Posté(e) 22 avril 2009 Signaler Share Posté(e) 22 avril 2009 bonjour à tous MONNAIE BÉARNAISE. Un exceptionnel florin d'or émis sous Gaston Fébus est mis aux enchères aujourd'hui à Paris L'or du comte Fébus À Orthez, la tour Moncade témoigne encore de la puissance de Gaston Fébus, comte de Foix-Béarn, qui ordonna l'émission du florin d'or. (PHOTOS Rachel gervais ET DR) C'est une pièce minuscule. Elle est en or mais ne pèse que 3,42 grammes. Sur son avers, la figure de saint Jean-Baptiste apparaît. Sur son revers, une fleur de lys florencée est entourée des lettres « Comes Fébus ». Cette monnaie est, pour le moment, unique en son genre. Un florin d'or portant le nom de Gaston Fébus, comte de Foix-Béarn, qui régna sur notre région de 1343 à 1391, va être vendu aux enchères publiques ce mardi, à Paris. Cela se passera à l'hôtel Lutetia, et les numismates devraient se bousculer dans la salle (1). « Au bas Moyen Àge, beaucoup de petites puissances - princes, comtes, abbayes - battaient monnaie, en imitant les pièces fabriquées par les grands de ce monde », explique Alain Weil, expert national. « À l'époque on copiait beaucoup les florins. À l'origine, ces derniers étaient frappés à Florence, en Italie. On a également imité des ducats que l'on appelle aussi sequins, et qui venaient de Venise. » Une puissance politique Bon nombre de ces pièces étaient fabriquées en argent, avec l'accord du suzerain. « Battre monnaie était alors un privilège. Mais le faire avec de l'or était le signe d'une réelle puissance économique et politique. » Protecteur des arts, guerrier dans l'àme, et passionné de chasse, Gaston Fébus s'était offert ce luxe. Ce seigneur dont la fortune devait beaucoup à la rançon qu'il avait jadis obtenue pour libérer l'un de ses ennemis, le comte Jean 1er d'Armagnac, avait décidé de lancer deux monnayages d'or. « Le premier imitait le florin d'Aragon dont il faisait apparaître les premières lettres : ARA ». Cette émission, extrêmement rare aujourd'hui, a laissé un certain nombre de pièces traverser le temps. Mais, selon l'expert, le florin au Saint-Jean-Baptiste qui est mis en vente à Paris, fait aujourd'hui l'événement. « Il constitue l'unique exemplaire connu à ce jour. Et donc un jalon essentiel de la numismatique du Béarn », affirme Alain Weil. En rappelant que, jadis, on battait monnaie à Morlaàs et à Pau. Une habitude qui a été conservée pendant sept siècles. À partir de 10 000 euros Les premiers centules et oboles ont en effet vu le jour en 1079, au nom de Centule, vicomte de Béarn. Bon nombre de pièces béarnaises étant reconnaissables à l'emblème de la vache. « Des Croisés en ont même ramené du Moyen-Orient ! » s'enthousiasme un collectionneur. René Andreu, un numismate béarnais, note pour sa part que la monnaie mise en vente à l'hôtel Lutetia constitue « une variante de florins de Fébus déjà recensés avec le heaume pour différent (marque de graveur) . Elle se distingue par des points de séparation placés autrement dans les légendes, et une position originale de la main droite du saint ». « Le florin, provient d'un trésor qui a été découvert en 1881 dans la région de Toulouse », indique Alain Weil. Cet ensemble de pièces anciennes acheté vers 1900 par une famille sur l'identité de laquelle l'expert reste discret, a été conservé depuis par ses propriétaires. C'est une partie de ce trésor qui est vendue aujourd'hui. La pièce béarnaise sera proposée parmi de multiples monnaies grecques, gauloises, royales et féodales. Sa mise à prix est de 10 000 euros. Puis les enchères joueront. (1) La vente est organisée sous le ministère de Drôme enchères Valence. Elle débute aujourd'hui à 14 h 15, à l'hôtel Lutetia, salon Récamier. Auteur : JEAN-JACQUES NICOMETTE [email protected] source http://www.sudouest.com/bearn/actualite ... 29782.html a+ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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