drôle de chose !!!

[Invité BAUG]

Voici ce qui me semble être une pièce de zinc de 78mm de long sur 37 mm de large. Aux deux extrémités il semble que l'y ait collé mécaniquement deux ronds de 34 mm dont les contours ne sont pas parfaitement ronds et, sur ceux-ci, y est également collé une péllicule de +/- 1 mm d'épaisseur de teinte rouge/brun avec reproduction en relief d'une pièce de 1777 où j'ai pu voir le ot NAMURENCIS. Il me semble que cela a du certainement sevir à une imprimerie. Qui peut me le confirmer ? Quel serait sa valeur ???? D'avance merci

[Frédo]

En effet, il s'agit d'un cliché d'imprimerie typographique (d'ailleurs, le texte est à l'envers). Il est en zinc gravé chimiquement. Rien n'est collé sur rien : les parties creuses ont été rongées par l'acide après exposition à des ultraviolets, et on a meulé le pourtour des pièces avec une fraise pour abaisser encore le relief et éliminer le risque de marquage accidentel à l'impression. La couleur subsistant sur la pièce est précisément une émulsion photo-sensible protégeant les parties que l'acide ne doit pas attaquer (donc les creux n'en comportent pas). Le pourtour du zinc est coupé au plus près du relief pour être ensuite collé ou cloué sur un bloc de bois de façon à atteindre la hauteur typographique (comme les caractères de plomb) et l'ensemble est ensuite précisément inséré dans les textes d'un article qu'il doit illustrer...

[Frédo]

PS : j'oubliais : on part bien sûr d'un film (positif) posé sur la plaque de zinc, et dont le noir protège l'émulsion de l'effet des ultra-violets et constituera les parties "hautes" ; il y a donc au départ une opération photographique en quelque sorte.

[Invité BAUG]

Un grand merci pour l'information; je pensais bien que c'était destiné à l'imprimerie!

Jusque quand a t-on utilisé un tel système ou bien est-ce encore en usage actuellement ? J'en doute !

A toutes fins utiles, cela a t-il une valeur quelconque ?

[Frédo]

On utilise encore ce procédé dans certaines imprimeries équipées de presses typo (notamment celles qu'on utilise pour les petits tirages : cartes de visites etc) ; le procédé a même été amélioré, puisque l'on grave maintenant des clichés en plastique polymère qui n'utilisent plus d'acide mais... de l'eau ! Les clichés en zinc étaient fabriqués à la demande par des ateliers spécialisés, alors que ceux en plastique le sont par les imprimeurs eux-mêmes, car ils ne nécessitent que l'équipement qu'un imprimeur en offset d'aujourd'hui possède de toute façon (banc photo et source d'UV).

[hpdp]

ce que ça devait donner :

[Frédo]

C'est ça... et avant l'invention de la photogravure (vers les années 20 je pense), on gravait les clichés à la main et sur bois (en général du buis)... Fallait pas abuser du blanc sec ;-)

[Invité BAUG]

Merci à tous pour ces renseignements. Je dispose de quelques éléments différents du même type et certains en plomb. J'aurais cependant aimer conna^^itre éventuellement une estimation de valeur! Cordialement

[Frédo]

Je ne sais pas s'il existe des cotes pour ce genre d'objets - évidemment pas répertoriés. Je pense que ça intéresse un petit nombre de collectionneurs de matériel d'imprimerie "ancien", mais les prix ne doivent pas atteindre des sommets (le cliché que l'on voit ici est de la seconde moitié du XXe siècle, et on doit en trouver de grandes quantités dans les brocantes, Puces, etc.)...

J'en possède moi-même ("trouvés" dans des ateliers d'imprimerie où j'ai été apprenti - au début des années 60 ; il y a donc prescription ;-)), dont certains sont en plomb galvanisé (la couche de cuivre assurant d'importants tirages, contrairement au plomb et même au zinc qui s'usent ou s'écrasent plus vite.

[Invité BAUG]

Merci pour tous ces renseignements.

Au plaisir de correspondre à nouveau.

Cordialement