Oui mais c'est une question d'honnêteté. Nous mettons tout aux enchères à 1 euro prix de départ sans prix de réserve, nous le faisons savoir, et donc nous l'appliquons. Le chef étant pro (dans un autre domaine de collection) depuis les années 90 voire 80, je pense qu'il sait ce qu'il fait.
En termes commerciaux, son explication est que c'est inévitable au début pour se constituer une clientèle. Quand il a commencé, dans son domaine d'origine, il voyait ainsi partir des raretés de son stock au prix d'un paquet de chips, et aujourd'hui, avec des centaines d'abonnés, il vend très bien.
D'ailleurs ce n'est pas nécessairement de la vente à perte puisque ces euros sont arrivés dans son stock au sein d'un gros lot de trucs, majoritairement non monétaires, avec un prix pour l'ensemble et il est par conséquent bien difficile de savoir quelle part du prix d'achat était contenue dans ces euros qui n'ont probablement quasiment pas été examinés lors de l'achat. A les compter pour leur valeur faciale, peut-être arriverait-on à la conclusion, tout aussi absurde, que le reste du lot était offert; or, connaissant le garçon, il ne s'agissait probablement pas de vieux papier toilette.
Mais à nous, et surtout à moi, de tirer ensuite les conclusions de tels résultats de vente : la conclusion que j'en ai tirée, avec son accord, c'est que je continue à mettre en vente les commémos non circulées car, même si nous y gagnons peu financièrement, nous n'y perdons pas, par contre les euros courants non circulés, je les lui remets pour faire ses courses. Cette bonne aubaine des euros acquis moins chers que leur faciale n'aura donc pas duré : tant mieux pour l'acheteur ou les deux acheteurs qui auront bénéficié de ce "tâtage de terrain" !
Et de mon côté, moi qui suis loin de la fibre commerciale autant qu'il est possible, un gros tiers intello, un petit tiers artiste et un tiers autiste, j'apprends ainsi plein de choses sur cet univers étrange dans lequel, parce qu'on joue avec des sommes qui dépassent mon entendement, on accepte assez bien de les perdre.