Ecu de 6 francs

[Guillaume Hermann]

Bonjour,

Je pensais que cette expression était une curiosité liée au passage du système duodécimal au système décimal. Je l’ai trouvée dans "Louis XVII en Champagne" écrit par Georges Hérelle (plus connu comme traducteur de D’Annunzio) à partir de rapports de police de l’an VI et publié en 1878 : "un écu de six francs". http://fr.wikisource.org/wiki/Louis_XVII_en_Champagne

Mais en faisant ensuite une rapide recherche par Google on trouve quelques rares autres exemples, comme "Ecu, (Commerce.) Pièce d'argent qui a maintenant cours en France. Il y a l'écu de trois livres & l'écu de six francs. L'écu de trois livres vaut soixante sols; l'écu de six francs vaut le double" ; cette fois cela vient de la première édition de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, entre 1751 et 1772 !

[ALM]

Bonsoir

à mon avis il devrait s'agir d'une confusion de l'époque pour écu de 6 livres !

[hpdp]

l'écu de 6 francs n'existe pas en tant que tel : l'écu de 25g d'ag 900 vaut 5 francs depuis la révolution, c'est l'écu d'avant, le royal de 28g d'ag 917, donné pour 120 sols à l'époque, qui a cours ensuite pour 6 francs, ou plutôt 5,75.

juste avant la révolution le franc était une unité de compte, pas une pièce de monnaie, même s'il y a eu des pièces en franc sur base d'1 franc = 1 livre tournois. à ma connaissance le franc n'était "jamais" employé sous louis 15 & 16, sauf peut-être pour faire intello.

[Guillaume Hermann]

En effet, en reprenant Diderot et D’Alembert on a 3 livres = 60 sols et 6 francs = 120 sols, d’où 1 franc = 1 livre. Les deux unités de compte étaient égales, et reprendre sous le Directoire le terme le plus ancien et le moins usité pour baptiser une nouvelle monnaie circulante, comme il y avait servi jusqu’à 150 ans plus tôt, a pu permettre de masquer un peu le fait qu’elle contenait moins de métal précieux, et à titre plus bas.

Même si je ne connais pas le document original, il semble bien que le terme d’écu de six francs chez Hérelle sorte directement d’un rapport de l’an VI attestant que le terme était utilisé aussi par des forces de l’ordre, pas seulement dans les salons chics de Diderot et ses amis.

Il faudrait chercher "franc" dans l'Encyclopédie de Diderot mais pas le temps juste maintenant.