On en trouve quelques unes, mais pour un tout autre usage.
On peut rencontrer également des monnaies crantées seulement sur le quart de la circonférence. Elles sont beaucoup trop légères pour le jeu de bouchon et appartiennent à une époque plus reculée que le XIXe siècle, comme ce jeton de Louis XV. Ces pièces sont destinées à un usage vétérinaire pour les animaux atteints du « mal de langue ».
« un bourgeois d’une ville de Guienne a esté attaqué de ce mal pour avoir seulement mis dans sa poche une pièce de trente sols avec laquelle son fermier avoit frotté la langue du bœuf malade. Il s’est fait traitter comme le bœuf et est guéri de mesme »
« Il se dit dans le public que la communication est extrêmement dangereuse et […] qu’un […] homme, pensant une bête malade, pourquoy s’estoit servy d’ung éscu pour lui ratisser la langue ; lequel, ayant mis dans sa bouche, pour se faciliter le service des deux mains pour le surplus de remèdes qu’il voulut faire, est mort le lendemain
« Presque tous les auteurs recommandent d’employer une cuiller ou une pièce d’argent pour gratter les aphthes ; mais que l’instrument soit d’or, d’argent, de fer, de cuivre ou même de bois, la nature du métal n’est d’aucune importance pour cet objet »[1].
[1] VALLAT (François) : Une épizootie méconnue : le « mal de langue » de 1763, Histoire & Société rurale, vol. 20, 2003/2.